• Vous êtes amoureux(se) et vous voulez déclarer votre flamme. Vous êtes amoureux(se), mais vous êtes pauvre. Vous n'avez qu'un minuscule bout de papier pour écrire cette lettre. Aussi, pour écrire le plus de mots possible et gagner de la place, vous vous interdisez TOUTES les lettres qui dépassent de l'interligne, soit :
    b d f g h  j k l p q t y z

    Ecrivez une lettre d'amour en utilisant seulement les lettres suivantes :
    a c e i m n o r s u v w x

    Les apostrophes et les accents (sur les e, les a, les u) sont autorisés.

     

    Mon Amour
    Vous aimer 

    Mon Amour
    Vous aimer

    Ma mie

    Ma souris
    Vous aimer

    Mon cœur
    User mes mains sur sur seins si menus

    Vous sereine et moi rassasié
    Vous aimer

    Mon Amour

    Sylvie

     

    Lettre sur un bout de papier

     

    ma sauveuse, reine en mon cœur, sœur en mon âme.

    sans nous rien ne va. avec, rien ne casse. viens sans c

    esse, ris, caresse. mon coin sera serein. reviens encor

    e encore encore. évasion sous ivresse avec sens en é

    moi. aime mes excès, mes morsures. sourions à nos e

    nvies, à nos rêves. à nos conneries aussi. viens ce soir

     

    Tif

     

     

    Voisin musicien, mon cœur aime, ma mémoire rêve. Vivons une vie en rose, romance sans murs, sans armes, suivons une voie immense sur un air suave. Ecrivons un avenir commun, en caresses, en virées sur un océan serein, en vin rosé, en sucreries, envies assouvies sans réserve, avec aisance, nos mains associées, soirs nouveaux, aurores en émoi, crinières unies, nos sexes réunis… Mon âme à nue, ivre, murmure aux oiseaux, mes rêves sans cesse ressassés. Mon cœur marine, voisin musicien…

     

     

     

    Mar(t)ine .

     

     

    un coeur en morceaux, 
    une vie sinueuse.
    arrive un monsieur...
    à sa vue mon moi en émoi...
    ses envies mixées aux miennes.
    ma survie : mon coeur sur sa main.
    nos voeux en amour : vivre nos rêves, nos excès sans soumission aucune.
    mon aimé nous mena en mairie.
    un oui, moi une mère me voici mariée.
    son amour ne saura mourrir en moi car comme un savoureux souvenir sucré en croisière sur une mer animée... 

    à mon ivresse.....

    Virginie

     

    I é ai une ois un our. I s'a e ai e our e 'amour arce ue é ai e our où i  a ai e us e maria es. I  en a ai 10.000.000 c'e our e our ue  'écris ce ex e. 

    A e.

    (traduction : "Il était une fois un jour. Il s'appelait le jour de l'amour parce que c'était le jour où il y avait le plus de mariages. Il y en avait 10.000.000 c'est pour ce jour que j'écris ce texte."

    Abel :-) )

     

    Mon vœu, revoir avec vous, ce Rome se mouvoir, revivre ce monôme où vous et moi , nos sens en émoi, main en main, nos vînmes vers nos vies à venir. Recevoir à nouveau les secousses comme cimes en vouivre, morsures au cœur, nécessaire à ma survie. Vous armée avec vos sourires comme une nonne envers un moine marri. 

    Mon amour saura vous convaincre.                          

    A vous voir amour romaine.      

    Gérard

     

    Mon cœur,

    Un  morceau sur nos vies sûres,

    Insoumises comme nos vœux en veine.

    En morse, reçois ce recoin  susurré …

    š

    Vous,

    Moi,

    Comme une  amoureuse,

    Sonore, morose.

    Un amour rose,

    Au venin x.

     

    Cœur acéré,

    Noirceur macérée,

    Vous,

    Moi,

    Unis à vie,

    Comme ce wax usé.

    š›

    Accès aux cîmes

    Où émane

    Son cœur

    Aux essences mixées

    Aux vœux inavoués.

     

    Vous, Moi

    Vice versa

    Évanescence sereine.

    š 

    Vous, Moi

    Unie avec Mon amoureux

    Comme une amoureuse.

    š› 

     

    Vous, moi

    Un roman amoureux. 

    Liéko 

     

     

    Mon amour,

     

    Se croiser, croire en nous, mains unies, cœurs serrés

    S’émouvoir, se mouvoir, vivre en nous, s’amarrer.

    Nous sauver, sans s’assouvir, en venir au sourire

    Souvenir, secourir, aimer mieux nos aurores

    S’en venir aux cieux roses, mauves, animaux

    Aimer un oiseau,

     

    Essaimer

    un sésame en ces âmes

    S’aimer

    Nous-mêmes aux cieux,

    moins soucieux

    Voir une vie enivrée

    Voir nos aurores

    Encore oser

    Rêver

     

    Flore

     

     

    Envie de nos mains sur nos soies caressées

    nos envies croisées vers un avenir

    nos rires sur nos voix

    viens ce soir !

    Danielle

     

    Va mon amour,

    Vis, ris, cours !

    Mais reviens aussi.

    Car un mois sans vous,

    Mine mon air.

    Cireux arôme corsaire.

    Ô virus ennemis !

    Une année sans nous :

    Nausées, insomnies

    Vaines aurores mauves,

    En ma noire vie sauve.

    Mon ennui enroncé

    A vos rames.

    Annonce un avenir

    Voué à mourir.

    Où va ainsi mon insoumise ?

    Reine en moi incise.

    Ma vie sans vous n’arrive à rien.

    Minime cuivré vaurien.

    Mon cri vrai aux océans :

    Au secours !

    Aux veines mers

    Moroses !

    Mon amie, ma vénérée,

    Ma rose,

    Aime-moi comme un marin

    Mais reviens.

    Reviens, vivons vieux,

    Nus,

    Sans souvenir, sans rien…

    Crus.

    Mes mains sur vos seins

    Suaves,

    Vos mains à mon cou,

    Vivons nos rêves irisés,

    Unis en âmes.

    A nouveaux nous,

    Cœur à cœur.

     

    Pierre

     

     

    Murs mûrs


    Ça ira, mon amour,

    Ce soir, nous irons sous ces nuées immenses

    Nous enraciner

    Comme nos vies acérées, enserrés en nos mains ;



    Ça ira, mon amour,

    Ce soir, nous irons aériens, insensés,  au manoir

    Nous ressemer,

    Comme muscari ou arum  au minois noir de suie ;

    Ça ira, mon amour,

    Ce soir, nous irons aux marais ocre-marine

    Nous enivrer,

    ici :  murmures,  cœurs  en acier,  miasmes,  scories,

    Ça ira, mon amour,

    Ce soir, nous irons, mornes rois racés, sous ces cieux soucieux,

    Nous  écrire

    Un univers sans  morsures sucrées, recevoir nos vœux…

     


    niqol


    votre commentaire
  • Faites une liste de questions commençant par "pourquoi".
    Faites une liste de réponses commençant par "parce que"
    Les unes ne sont pas obligées d'être les réponses des autres. 
    Mixez le tout, au hasard, pour avoir des questions-réponses aléatoires, en "cadavres exquis".
     

     


    Pourquoi il ne neige pas ?
    Parce que je suis ta mère et c'est comme ça.
     

     

    Pourquoi devoir s'expliquer ?
    Parce que je n'aime pas les huîtres.
     

     

    Pourquoi la guerre ?
    Parce que c'est plus hygiénique
     

     

    Pourquoi se lever le matin?
    Parce que je chausse du 39
     

     

    Pourquoi les poules pondent des œufs ?
    Parce que Toulon rouge et noir
     

     

    Pourquoi la petite souris prend les dents des enfants ?
    Parce que l'école est finie
     

     

    Pourquoi mourir ?
    Parce que la nature est bien faite.

     

     

    Virginie

     

     

    POURQUOI T'ES SI MECHANT, TIF ?

     

    Pourquoi tu me téléphones pour me demander si j'ai bien reçu ton mail ?

     

    Pourquoi ta voiture est-elle équipée de clignotants puisque dans ton mode de conduite ils sont en option ?

     

    Pourquoi tu portes des talons dès 6h du matin alors que tu vis dans un labyrinthe et que tous les jours tu t'y perds pendant une heure avant d'enfin en trouver la sortie ?

     

    Pourquoi tu laisses ton chien poser sa crotte au milieu du trottoir ?

     

    Pourquoi t'aimes poireauter debout dans l'allée de l'avion en attendant que ceux qui partagent ta passion puissent avancer vers la passerelle de sortie qui met en moyenne six minutes trente à être installée ?

     

    Pourquoi tu restes sur la voie du milieu ?

     

    Pourquoi tu me dis que j'ai quatre minutes de retard ?

     

    Pourquoi tu t'énerves quand je te réponds que j'en ai eu soixante dix huit hier soir, et qu'avec les soixante quatorze restantes je peux encore m'offrir un bon paquet de quatre minutes de retard le matin ?

     

    Pourquoi tu regardes les jolies filles dans la rue d'un œil si noir ?

     

    Pourquoi, non mais sérieux, pourquoi tu restes sur la voie du milieu ?

     

    Pourquoi t'emmènes ton gamin au supermarché si de toute évidence tu n'as pas l'autorité nécessaire pour qu'il ne se roule pas par terre en hurlant ?

     

    Pourquoi tu crois qu'avec toi, c'est pas pareil, et qu'elle va arrêter de se taper tout ce qui bouge et de faire bouger ce qui bougeait pas à la base ?

     

    Pourquoi t'ajoutes le mot juste à toutes tes phrases ? C'est juste horrible !

     

    Pourquoi tu joues à la console au lieu d'écrire sur le blog de Flore ?

     

    Pourquoi sacré nom de dieu restes-tu sur la voie du milieu ???

     

    Parce que t'es un con.

     

    TiF

     

     

    Pourquoi toujours tout perdre ? Parce que la surprise est de taille.

    Pourquoi demain se lève à l’aube ? Parce que ce serait trop triste si ce n’était pas le cas.

    Pourquoi les larmes sont-elles salées ? Parce que les fantômes sont des gens bien.

    Pourquoi les étoiles brillent-elles ? Parce que l’amour est douloureux.

    Pourquoi courir après le temps ? Parce que nous en connaissons tous le prix.

    Pourquoi aimer ? Parce que ce savoir-là est immémorial.

    Pourquoi toujours se poser les mêmes questions ? Parce que nous risquerions de tout perdre.

    Pourquoi Dieu est-il une femme ? Parce que les fleurs sont les âmes de la nature.

    Pourquoi l’hiver est-il si sombre ? Parce que je l’ai puisé à l’encre des étoiles. 

    Pourquoi les pianos égrainent leurs notes ? Parce que je le sais.

     

    Flore.

     
    Questions de Liéko, réponses de Niqol :

    Pourquoi  j’aime imaginer que tout le monde est beau ? Parce que les touches du piano sont en noir et blanc

    Pourquoi  le vent fait que je suis énervée aujourd’hui ? Parce que tu es l’oiseau des mers du Sud.

    Pourquoi a-t-on autant de contraintes à faire tout au long de la journée ? Parce que la pierre tombale est gravée d’un cœur en émail

    Pourquoi n’apprécie-t-on pas ce qu’on a sous les yeux ? Parce que j’ai gagné un sac d’oursins à la loterie du village

    Pourquoi sommes-nous une génération d’aveugles ? Parce que les fantômes des disparus nous attendent près du lac

    Pourquoi n'évolue-t-on pas tous de la même manière ? Parce que les grenouilles coassent

    Pourquoi certaines idées font peur à d’autres ? Parce que le peintre rêve du chef d’œuvre

    Pourquoi le progrès fait régresser ? Parce que le parfum de la terre retournée m’enivre

    Pourquoi le blanc est synonyme de pureté ? Parce que les alexandrins manquent d’entrain

    Pourquoi la vie est si précieuse ? Parce que le héron a mangé l’esturgeon

    Pourquoi donner une valeur aux choses ? Parce que les sables sont émouvants

    Pourquoi la chance ne sourit- elle pas à tout le monde ?  Parce que les coquelicots sont rouges de sang

    Pourquoi  a-t-on une mémoire sélective ? Parce que ce livre n’a pas d’épilogue

    Pourquoi le fruit du hasard n’en est pas un ? Parce que la neige se fait attendre

    Pourquoi on est obligé d’aimer pour être aimé ? Parce que le potentiel hydrogène est neutre

    Pourquoi on cherche la reconnaissance de l’autre ? Parce que Pluton est la plus petite planète

    Pourquoi la simplicité est synonyme de naïveté ? Parce que les quarks snobent les neutrinos

    Pourquoi la nature est si généreuse ? Parce que la légèreté de l’air nous chamboule

    Pourquoi l’homme aime dominer les siens ? Parce que tu es ma petite musique de nuit

    Pourquoi j’aime cette odeur ? Parce que les rois mages sont en route

     

    Questions de Niqol, réponses de Liéko :

    Pourquoi le carré a quatre côtés ? Parce que le temps s’est mis au vert cette semaine

    Pourquoi les enfants aiment aller au zoo ? Parce que la folie des hommes engendre ces incohérences.

    Pourquoi le chameau blatère ? Parce que le règne animal reste encore mystérieux

    Pourquoi la musique console les cœurs meurtris ? Parce que j’ai décidé que c’était aujourd hui !

    Pourquoi l’espèce humaine est imparfaite ? Parce que cette tenue te va parfaitement au teint.

    Pourquoi tu poses toutes ces questions ? Parce que cette couleur m’évoque toujours ce même souvenir.

    Pourquoi le son du violon déchire mon cœur ? Parce que nous avons encore hésité à prendre cette fameuse décision.

    Pourquoi pratiques-tu la langue de bois ? Parce que non c’est non. Ce n’est pas la peine de tourner autour du  pot !

    Pourquoi l’intestin a un charme discret ? Parce que la lumière du jour est plus bénéfique que celle du néon.

    Pourquoi tu embrasses avec la langue ? Parce que cet imprimé léopard donne une note sauvage à la pièce.

    Pourquoi a-t-on oublié Mémé sur l’aire de repos ? Parce que ton regard parle tout seul.

    Pourquoi la communication entre nous est difficile ? Parce que j’ai entendu dire le contraire !

    Pourquoi pries-tu pour ton pain quotidien ? Parce que tes explications sont floues comme d’habitude.

    Pourquoi l’amitié semble inaccessible ? Parce que cette image reste floue dans ma mémoire

    Pourquoi toutes les bougies sont allumées ? Parce que ce sautoir est trop grand par rapport à ta taille.

    Pourquoi le poireau préfère les fraisiers ? Parce que le timing a été respecté !

    Pourquoi cultiver son jardin ? Parce que les vacances sont faites pour ça.

    Pourquoi la feuille d’érable est découpée ? Parce que lire permet de découvrir d’autres horizons.

    Pourquoi aimons-nous les faits divers ? Parce que la liberté se gagne au quotidien.

    Pourquoi cherche-t-on l’âme sœur ? Parce que ce film je l’ai vu déjà 10 fois.

    Pourquoi les animaux ne font pas de politique ? Parce que le calendrier annuel a été clôturé la semaine dernière.

    Pourquoi as-tu la tête dans les étoiles ? Parce que je ne m’en suis pas rendu compte de suite.

    Pourquoi la nuit tous les chats sont gris ? Parce que cette fois, j’ai été plus ferme dans ma prise de décision.

    Pourquoi l’encre noire coule sur la toile blanche ? Parce que ce voyage initiatique t’a fait grandir plus vite.

    Pourquoi le quatuor de B. Bartok est sensuel ? Parce que la vérité est difficile à entendre. Il faut peut être attendre encore un peu.

    N&L

     

    Pourquoi s’intéresser aux signes de l’horoscope chinois ? Parce que les arbres veulent et peuvent nous parler.

    Pourquoi le mois de février n’a-t-il que vingt-huit jours ? Parce que certaines mélodies résonnent en nous.

    Pourquoi s’intéresser à la musique ? Parce que la boite de cirage était vide.

    Pourquoi continuer de marcher ? Parce que les poils commencent à tomber.

    Pourquoi vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ? Parce que certains jours on peut paraître malade.

    Pourquoi le grand blond n’avait-il qu’une chaussure noire ? Parce qu’être du signe du singe peut vous rendre malin. 

    Pourquoi l’air poussé par le vent, produit-il ce bruit cristallin dans les feuilles ? Parce que la fin du voyage est encore loin.

    Pourquoi le soleil se lève-t-il toujours à l’est  ? Parce que ce mois ne réalise jamais les choses jusqu’au bout.

    Pourquoi l’univers obéit-il à des cycles? Parce que le soleil a pris cette mauvaise habitude.

    Pourquoi devient-on docteur en histoire de l’art ? Parce que l’univers adore circuler à vélo. 

    Ce que le hasard a défait vous pouvez le remettre dans l’ordre!!!

     

    Gérard 

     

    Pourquoi faut-il toujours se poser des questions ? Parce que je préfère les cadavres exquis comme on les faisait ensemble !

    Pourquoi avons-nous besoin de toujours y répondre ? Parce que j'ai envie que tout le monde soit heureux !  

    Pourquoi je sens que je vais avoir du mal à me dépatouiller de toutes ces questions ? Parce que je vais mettre du bois dans mon poêle.

    Pourquoi je sens que si je continue je vais laisser brûler ma daube ? Parce que c'est toi ma Douce Adorée qui va taper le mixage de tout ça parce qu'il faut que je m'arrête sinon ma daube va brûler et que demain je ne pourrai pas me repositionner sur l'ordi pour continuer !                  

    Pourquoi faut-il toujours être en manque des gens que l'on aime ? Parce que si ça continue personne ne pourra répondre !

    Pourquoi sommes-nous sur terre ?  Parce que la vie est ainsi faite !

    Pourquoi je n'arrive pas à aller à la ligne suivante avec mon ordi ? Parce que le ciel est bleu !

    Pourquoi mon téléphone ne fait pas simplement ce que je veux quand je le veux ? Parce que j'ai déjà oublié les questions que je me suis posées !

    Pourquoi m'aimes-tu ? Parce que je suis moi !

     

    Domi


    votre commentaire
  • Jusqu'au 24 décembre, écrivez un calendrier de l'avent de pensées positives.

    Chaque jour écrivez, en une (ou plusieurs) phrase(s) (selon l'inspiration), une pensée positive/belle/généreuse... que vous vous adresserez.

     

    Ode pour décembre au futur passé

     

    en ce quatre décembre te réjouiras du narcisse,

    le blé prometteur en pot planteras

    et au cinq sous la pluie téléthon fêteras

    et la mort de Mozart n’oublieras ;

    le six, réfléchi sur le sens de ta vie

    et que soit célébrée l’utopie

    mardi huit à la peinture consacré

    et pointe le nez du blé

    préparatifs et recettes échangées

    réjouissent avant les heures sucrées

    car,  après,  comme neige,  s’effondreront

    les courtes joies pointues comme glaçons ;

    porte ouverte,  au dix,  mauvais esprits chasseras

    sur le noisetier un rameau d’or poindra

    le onze, en de troublantes nuits,

    à la lumière, épuisée, te consacreras

    rêvant de marcher sur la neige gelée

    craquante comme un casse-dent

    le bruit des flocons sur la mer Egée

    le pas des trois rois sur le sable brûlant…

    le treize couronne portera, sol invictus renaîtra

    le houx lisse le houx piquant en ta maison

    mais d’aucun dominera

    et le vingt avec l’enfant aux yeux d’ambre

    joli sapin odorant magnifieras

    dans l’ombre des derniers jours les trois rois

    dont les pas souples et glissants vers cet endroit…

    en silencieuse solitude,  les attendras.

    chaque jour à la terre nourricière

    une prière adresseras

    chaque jour à ta manière

    en l’indestructible bonheur croiras.

     

    niqol

     

    Une petite main qui prend la mienne, un courant fort passe entre nous, c'est ma Petite Péruvienne, elle est déjà aimée par tous.Voilà, c'est ma pensée du jour.

    En fait aujourd'hui je ne sais pas quoi dire ! Juste dire merci au rayon de soleil posé sur ma jambe ! J'embrasse tous mes autres rayons de soleil (ils se reconnaîtront)

    Pas de chanson en tête ce matin au réveil. Peut-être parce que je ne travaille pas aujourd'hui ! Pas besoin de motivation !

    En sortant les chiens à 4h ce matin j'ai vu une étoile filante et en rentrant j'ai vu le message de Pauline ! J'en ai conclu que Bernard avait rejoint Papa.

    3h30. J'envisage de me tourner confortablement de l'autre côté pour me rendormir § Mauvaise nouvelle : la semaine n'est pas finie ! Mais la bonne nouvelle c'est que nous sommes Vendredi et que je me suis levée avec une chanson de Mickael Jackson, c'est reparti pour la journée !

    Lendemain de bringue !!! Je crois qu'une bonne sieste va s'imposer !!!!

    Ne cherche pas ton portable Domi aujourd'hui pas de contrainte ! Tant mieux ! Néanmoins je me lève avec une chanson speed dont j'ignore le titre (genre GIPSY KING (dont j'ignore aussi l'orthographe) !!!) Un ciel plein d'étoiles mais pas filantes ! Tendres pensées à ceux que j'aime là-haut

    La chanson de ce matin : t'as beau pas être beauooo monde cinglééé jt'ai dans la peauoooo et jt'aime jt'aime t'aime ! (Louis Chédid)

    Let it snow let it snow let it snow ! C'est avec ça dans la tête que je me suis levée ce matin à 3h30 ! C'est pas bientôt Noël par hasard ?

    Rebelote ce matin avec le monde cinglé de Chédid ! Pas très original comme phrase mais je trouve tellement sympa de se réveiller avec une chanson dans la tête. Je n'ai pourtant pas besoin de motivation puisque je suis EN CONGES!!!!!!

    Ahhhhhhhh ! Conscience , quand tu nous tiens ! Repas des anciens aujourd'hui où j'étais invitée comme accompagnant ! Ce sera ma phrase du jour !

    C'est une belle journée puisqu'une partie des enfants est arrivée ! Ça c'est le vrai bonheur

    Je pense avoir fini mes cadeaux de Noël !! Évidemment comme toutes les années le sapin est encore dans la colline !!!

    Après une soirée filles qui nous a fait coucher à minuit, comment dire ,!!! j'ai fait une grasse matinée jusqu'à 5h30 et depuis je flotte........

    Aujourd'hui, veille de Noël, j'envoie plein de tendresse à tous ceux, qui, malgré cette ambiance de fête, ont le cœur gros

    Domi

     
     

    Pensées positives – Calendrier de l’avent 2015

    - Tout est beau, tout brille de soleil – décembre s’émerveille de son nouveau climat. Les oiseaux s’en réjouissent. Réjouis-toi aussi. Vois, toujours, le bon côté des choses.

    - 4H30 du matin. Son corps sur ton corps. Décider de ne pas être fatiguée. Profiter de la chaleur bienveillante de son enfant.

    - Etre encore assez belle pour quelqu’un qui vient de prendre un an de plus. Résolution pour l’année : faire de chaque nouvelle journée une fête d’anniversaire. 

    - Bravo ! Joli coup !

    - Voir une journée grise commencer, se moquer du gris.

    - Se battre au fleuret contre les maladies.

    - Se sentir vivante au milieu du rien.

    - Fuir les gens négatifs. Ils ont toujours un problème pour une solution.

    - Livrer un livre, promettre de l’achever au printemps (la saison des naissances).

    - Lire les mots de ma mère, en être éblouie, soupeser la somme de sagesse nécessaire pour arriver là où elle est.

    - Un air de fête dans l’air. Je l’attrape au vol, y ajoute des bulles, les offre aux amis.

    - Une immense fierté à voir son fils se battre. Ne jamais s’être doutée d’en tirer un jour quelque orgueil.

    - Marcher sous la pluie, ressentir, pour la première fois, du bonheur à le faire. On grandit tous les jours.

    - Une amie dit : « la courtoisie est la clé de toute relation humaine ». Continuer d’appliquer ce conseil à la lettre en le teintant toutefois d’une bonne dose d’amour et de respect.

    - Se réveiller au milieu de la nuit, envoyer une chanson à une amie. Le lever du soleil en fanfare.

    - 5H45. Ne souhaiter qu’une chose : que les bébés sachent lire l’heure.

    - Continuer d’écrire chaque jour.

    - Décider d’opter pour la gratitude. Thème de l’année à venir et de toutes les autres.

    - Faire preuve de légèreté, sourire dans l’amertume.

    - Retrouver toutes les sœurs – quasi. Faire des guirlandes de baisers à nos enfants.

    - Rire – toujours et tous les jours.

     

    Flore

     


    votre commentaire
  • Imaginez une nuit particulière, son ambiance, ses bruits, ses odeurs. Décrivez.

     

    L’INTRUSE

     

    Il pleuvait encore. Les rues étaient brillantes et désertes. Il n'y avait que lui et cette musique de Fat Freddy's.

    « I'm gonna keep on runnin' »

    Et la fumée qu'il soufflait, et les gouttes glacées qui lui fouettaient le visage. Il effleurait à peine le bitume au rythme régulier de celui qui n'a d'autre but qu'avancer.

    Il était cinq heures, et pour lui, ces derniers temps, Paris ne dormait jamais. Il le subissait le jour et le poursuivait la nuit. C'était mieux la nuit. Les éboueurs avaient toujours une connerie à dire et les chats se laissaient caresser. Et puis il croisait les fêtards, les noceurs, les barathoniens et les filles de joie. Il était le seul cette fois à avoir une bonne raison de marcher dans le froid en écoutant cette musique en boucle.

    « I'm gonna keep on runnin' ».

    Depuis qu’elle dormait dans son lit, lui ne dormait plus. Elle prenait toute la place, se tournait et se retournait. Elle lui donnait chaud ou prenait toute la couette. Elle ne ronflait pas, elle bourdonnait ou sifflait ou grinçait des dents. Elle lui mettait des coups de talons quand il commençait à rêver, parfois des coups de coudes. Elle parlait aussi, trop souvent. Surtout quand il s’exilait sur le canapé. Sa voix le poursuivait, ses soupirs, ses râles, comme si elle tenait à tous prix à l’empêcher de quitter le monde des conscients. Elle le rejoignait même parfois, ne supportant pas la solitude d’un grand lit froid. Elle s’endormait sur lui comme s’il était un matelas, et bavait. Le canapé était trop mou, et elle trop lourde.

    « I'm gonna keep on runnin' »

    Ça faisait une semaine qu'il la fuyait. Elle et la privation de sommeil qu'elle engendrait. La première de toutes les tortures. Celle qui suffit à faire craquer les plus faibles. Les innocents avouent tout la nuit. Pourtant elle n’avait rien à lui faire dire. Son seul but ne pouvait être que le rendre fou. Et elle n'était pas loin de l’atteindre. Toutes sortes de pensées lui remplissaient le crâne, se jetaient contre les parois et rebondissaient sans cesse. Impossible de résoudre un problème puisqu’il s’en créait de nouveaux, en continu. Chaque minute éveillée était un supplice. Le chemin vers la folie est douloureux, l’esprit se rebelle, il veut trouver toutes les solutions, garder sa conscience. Il errait entre deux univers, hésitant entre lutte et reddition.

    « I'm gonna keep on runnin' »

    Depuis sept nuits, à bout de forces, incapable de s’en débarrasser, il la fuyait. Il se retrouvait dans la rue, marchant sans autre but que s’épuiser. Il oubliait qu’elle l’empêchait de s’oublier. Il reprenait le contrôle. Ce n'était plus à cause d’elle qu’il ne dormait plus. C’était le froid, le vent, la pluie. Elle ne pouvait plus l’atteindre physiquement, et cette musique protégeait son esprit.

    « I'm gonna keep on runnin' »

    Il espérait qu’elle comprenne d’elle-même et qu’elle parte avant de l’anéantir, qu’elle disparaisse. Pas d’affrontement, ni retour, seulement quelques bons souvenirs.

    Il savait qu’en rentrant chez lui, il s’écroulerait, quoiqu’elle fasse. Il s’écoulerait un ou deux tours de cadran, le jour reprendrait ses droits, et ça recommencerait tant qu’elle serait là.

    « I'm gonna keep on runnin' »

    De jour comme de nuit, trop peu de répit, il n’arrivait pas à se débarrasser de son insomnie.

     

    TiF

     

    Je me suis joins en cette fin d’après midi de septembre à un groupe d’une douzaine de personnes invitées comme moi, à une randonnée nocturne découverte. Le co-voiturage mis en place, les sacs à dos remplis de café ou de tisanes bouillants, de lainages, de casse-croutes, déposés dans les coffres, nous roulons entre St. Laurent du var et Nice avant de virer vers le col de Vence. Les quatre voitures se suivent sur cette route qui se rétrécit au fur et à mesure de l’ascension.

    Quelle raison me pousse à suivre ce groupe dont je connais quelques uns, des membres pour être des amateurs de phénomènes dit paranormaux. Nous sommes renseignés avec précision lors du regroupement au village de Coursegoules par deux des organisateurs de la rando, dont un du G.E.P.A.N. : organisme chargé à l’époque de recenser et analyser les témoignages o.v.n.i. Nous allons donc vivre une soirée de veille sur les pentes du col avec pour objectifs de décrire ce que nous pourrons voir.

    Garés au sortir du hameau de St. Barnabé, nous poursuivons à pied la route vers le col. Dans la pénombre qui commence à assombrir les lieux, nous prenons nos positions dans la garrigue dénudée par les fortes chaleurs de l’été, au milieu de pierres et de pierrailles, là ou l’herbe sèche et les buissons ras adouciront malgré tout, le dos et les fessiers.

    Nous faisons face au sud-ouest, jumelles, lampes et victuailles à portée de mains. L’obscurité s’épaissit et la brise qui circule, porte aux narines ce mélange prenant d’odeurs de pierres surchauffées, de thym, de romarin. Les rares arbres ou buissons rabougris s’estompent dans ce noir propre aux endroits sans pollution lumineuse, et les étoiles s’allument petit à petit.

    L’excitation monte chez chacun aux récits des observations narrées par les membres du groupe  "lumières intenses en triangle qui se déplacent puis disparaissent, passages de vaisseaux de formes diverses, boules de lumière aveuglante semblant rebondir sur des collines, traces au sol… etc. Mais aussi des avertissements sur les cas les plus courants, d’erreurs…" "ballons météo, réflexion des phares de voitures sur une couche de nuages, éclairages laser…Vient l’heure du casse-croute, à la lueur des lampes, échange de mets, de recettes, de blagues dans des fumets de rosé de Bandol, mariage heureux avec les derniers relents de garrigue.

    Il est 22h 30 et le silence s’impose, difficile à respecter, il y a tant à raconter avant de voir. Les uns dorment, les autres veillent, passage de satellites, survols d’avions, les diversions ne manquent pas.

    A quatre heures trente l’alerte est donnée… vite on se frotte les yeux avant de saisir les jumelles pour observer, vers l’ouest à quatre ou cinq km de distance, plusieurs boules à la luminosité intense, trois petites et une grosse immobiles, puis qui se déplacent, de gauche et de droite rapides zigzagantes avant de disparaître, après cinq minutes. Dans le même temps nous ressentirons sous nos pieds, des vibrations, et se feront entendre des bruits sourds, venus des profondeurs, dans un air devenu oppressant. Tout ayant cessé, les commentaires et les langues vont bon train, embrouillées parfois par l’excitation.

    Nos spécialistes calment les esprits, les bruits ont déjà été enregistrés sur les lieux, des passages d’objets volants aussi le col est réputé pour être un couloir d’ovni, mais jamais les deux phénomènes de manière conjointe. Avions nous vécus une liaison intra et extra terrestre? Dans tous les cas, nous avions fait provision d’émotion pour une vie.

    Gérard

     

    Le vacarme s’est couché avec le soleil, c’est l’heure des bruits minuscules.

    Les craquements infimes, les plaintes inaudibles, les grincements timides.

    Chaque son épaissit le silence, le feutre un peu plus.

    Arbres et animaux sont conscients de cette laine épaisse à ne pas abîmer.

    Elle est un cocon où se lover durant les sombres heures, un édredon tissé des mille bruits de rien et du noir de la nuit.

    Je comptais faire, comme ceci et sur toute la page, un texte de colline. Un texte d’été et de lueurs nocturnes, d’étoiles constellées, de milliers de parfums nous appelant à vivre. Un texte de garrigue, avec des notes graves de grenouilles et crissantes de grillons, une nuit d’harmonie, et de paix et de sourires. Une nuit méditative où tout serait le centre et le centre, le Tout. Mais la nuit a brûlé et explosé de rage.

     

    Nous étions six à boire et trois sont morts.

    Nous étions six à bord, et trois dans le noir,

    Nous étions six d’espoir, plus que trois dans l’encore,

    Nous étions six à boire et trois sont morts.

     

    Flore

     

    noctis

    je regarde par la fenêtre la fenêtre a des barreaux les rais de lumière inondent les coins de la pièce c’est une obscurité qui s’éternise dans les bords frangés de la luminescence la nuit est mon geôlier il braque ses yeux sur moi il m’empêche de me mouvoir et de m’émouvoir les griffes du geôlier sont acérées : c’est la nuit où la belle au bois dormant s’est enfuie…

    la nuit est là elle arrive elle est tapie au fond de mon muscle cardiaque tout est noir cotonneux déliquescent insaisissable immodeste : elle manque de modestie ma nuit elle me prend par surprise même en plein jour quand les idées noires s’abattent sur mes épaules comme une volée d’étourneaux elles m’étourdissent les idées noires une spirale qui m’emporte dans la grotte des esclaves…

    je voudrai peindre ma nuit pour vous la faire comprendre mais qui m’aidera à tenir le pinceau géant dégoulinant d’encre épaisse comme le sang pour la tracer jusqu’au ciel en faire un tremplin jusqu’au étoiles attirantes comme un nageur nu dans la rivière des songes…

    la nuit n’est pas douce je ne chante pas « douce nuit » j’entends au lointain un requiem une marche funèbre un «  kirié éleïson » ma nuit n’est pas votre nuit ma nuit est solitude cauchemar attentes fièvre trainées de boue douleurs inconscience flaques de peintures incolores papier absorbant qui assèche les teintes nocturnes

    ma nuit est nocturne diablesse enchantant les ruisseaux nauséabonds où s’épanchent sans vergogne les malheureux aveugles et sourds aux beautés intransigeantes que nous ont offertes les immortels…

    niqol

     

     

    Une Nuit particulière.

    Veille du Défilé du 14 Juillet. Je les ai filmés 22 fois. Depuis 1992, j’ai vu 4 Présidents. Des Présidents en Gros Plan.

    ….

    La Nuit du 13 Juillet est la pire. Je sais que je dois être aux taquets à 6h00 du matin, Place de la Concorde. Je me couche au plus vite, vers 10h00, je programme le réveil à 5h00.

    J’ai la chance d’habiter près de la Caserne des Pompiers. J’ai dit « chance » s’il y a un feu, charivari total s’il y a un Bal.

    La Nuit du 13 Juillet, je me réveille dix fois.

    Les bouteilles fracassées. Les ivrognes qui hurlent. Les bidasses en folie. Les pétards, la furie dans les poubelles de l’immeuble, caisses de résonance. Les gamins sont ravis. Des badaboum gratuits, c’est la guerre. Ils se poursuivent et crient. Ils chantent, ils font du bruit. Les gamins aiment le bruit, la folie, et la guerre, ils aiment le 13 Juillet.

    Et moi, je le déteste.

    Vers deux heures du matin, un instant d’accalmie.

    Là, c’est moi qui prends peur. J’ai, tenaillée au ventre, la frousse de ne pas me réveiller. Le réveil ne va pas sonner. Je serai en retard. Je vais rater le métro. Ils vont me chercher. Ils vont m’engueuler. Ils ont besoin de moi, je n’ai pas assuré, je me suis rendormie.

    Commence un processus détestable, le grand trou dans la poitrine. Un trou où je me perds et qui me fait souffrir. Je tombe dans le trou. Je crois que je m’endors, mais je suis éveillée. J’écoute le dehors. Je laisse le store ouvert pour voir le soleil se lever. Mais la nuit est bien noire, bien éteinte, moi, je suis persuadée que le jour s’est pointé. Je me lève, je m’approche de la fenêtre, il est 3 heures, je peux dormir encore. Si encore, je dormais !

    A 4 heures, je tombe de fatigue et je m’endors vraiment, profondément. Je fais des rêves chagrins. C’est la fin du monde, le début de la guerre, c’est l’exode, je suis sur les routes avec mes deux enfants, j’en tiens une dans les bras, l’autre marche lentement, on nous attaque, on nous bombarde, les Allemands, on plonge dans un fossé. Une alarme retentit !

    C’est ma nuit qui finit. Le réveil a sonné. Je me lève angoissée.

    Je serai bien à l’heure. J’ai seulement l’impression que je n’ai pas dormi. Je me sens éreintée, j’ai couru toute la nuit. J’ai sauvé ma famille, j’ai battu les Allemands, vu passer des armées, des chars, des camions blindés. Tout ce que j’aurai dans mon viseur de caméra dans deux heures, je l’ai vécu cette nuit…

    Vive l’Armée ! Vive la France ! Mais laissez-moi en Paix !

     

    Logette


    votre commentaire
  • Écrivez un texte qui recense quelques uns de vos souvenirs du monde d'hier et quelques unes de vos espérances pour le monde de demain. 

    Pour le passé : à la manière de Pérec, faites une liste de phrases qui commencent par « Je me souviens ».

    Pour le futur : faites une seconde liste de phrases qui commencent par « J’espère ».

     

    Quelques extraits des beaux souvenirs de Pérec :

     

    Je me souviens des oignons et de la petite fleur de Sidney Bechet, des disques 45 tours gagnés chez Antar avec les pleins de mobylette. 

    Je me souviens du petit carnet où j'écrivais les mots des grands et que je ne comprenais pas.
    Je me souviens de 1516, premier anniversaire de 1515

    Je me souviens du cours d'histoire en CE 2 qui commençait par : nos ancêtres les Gaulois. 

     ___________________________________________________________

    Je me souviens....
    .... des téléphones sans touches et le temps qu'il fallait pour appeler un numéro de téléphone avec beaucoup de 9 et 0 ;
    .... du bon temps sans téléphone portable ;
    .... de la "rue de sesame" à la télévision allemande et de la Muppets Show avec le couple de vieux au balcon ;
    .... des moments où je dormais chez une copine et que nous parlions jusqu'à 2 heures du matin et que je n'avais aucun problème pour me lever le matin ;
    .... du gros sourire de mes enfants contents ;
    ... de la tortue de mer dans la mer rouge ;

    J'espère...
    ... que mes enfants ne me traiteront pas comme est traitée actuellement notre voisine de 85 ans par ses enfants et petits enfants ;
    ... vieillir sans trop de problèmes de santé ; 
    ... que les tensions dans le proche orient cessent ;
    ... ne pas finir veille conne

     

    Solveig

     

     

    Je me souviens du baquet où l'on se baignait avant d'avoir une vraie salle de bain...
    Je me souviens du jour où mon père a retiré les roulettes de mon vélo et de la peau de mes genoux qui est restée accrochée au gravier...
    Je me souviens quand mon père nous a ramené une tv en couleur et que j'ai vu Casimir orange pour la première fois...
    Je me souviens du jeu Simon j'étais ceinture noire 5ème dan... du télécran et du pied de mon petit frère le traversant parce qu'il n'arrivait pas à dessiner une maison...
    Je me souviens des jours où j'ai décroché mes diplômes... mon permis de conduire...
    Je me souviens de ce 17 juillet 2002 ... Quelle tristesse mon petit ange a rejoint d'autres cieux à peine né...
    Je me souviens des larmes de joies à la naissance de mes 3 amours...

    J'espère que ma famille est et sera heureuse....
    J'espère voir vieillir mes enfants, mes petits enfants, mes arrières petits enfants et mourir à 120 ans...
    J'espère être quelqu'un de bien...
    J'espère que le monde trouve la paix...
    J'espère réussir ma reconversion...
    Et j'espère que mon texte vous plaira...

     

    Virginie

     

     

    Je me souviens de tellement.

    Ma vie en souvenirs tournés vers l'avenir

    Tricotés de sourires

    Et de larmes enfouies - parfois.

    Dentelles de fou-rires, d'espérances inouies

     

     

    J'espère l'impossible

    J'espère le souhaitable

    J'espère l'improbable

    J'espère les sourires

    Vols légers d'enfants fous

    De la vie,

    De l'amour 

    Et de l'espoir autour

     

    Flore

     

     

    Je me souviens que j'espère.

    Je me souviens être allé à New-York dans le magasin Toys R us. Il y avait Hulk en Lego, il y avait beaucoup de monuments en Lego, une grande roue, un écran géant pour jouer aux jeux vidéo, un tyrannosaure géant et ce magasin était tellement grand qu'il y avait, au moins, un milliard de jouets. Minimum. Il y avait aussi des démonstrations de jouets.

     

    J'espère avoir un autographe de Renaud.

     

    Abel

     

     

    Je me souviens que j'espère

    J'espère que je me souviendrai.

     

    Clément

     

     

    Je me souviens des "allumettes au fond de tes yeux"

    Des cataplasmes à la moutarde qui me brûlaient la peau

    De l'église glaciale en hiver. Je me souviens avoir dit "quand j'aurai un fils, je l'appellerai Mathieu"

    Et de ma collection d'images.
     

     

    Je me souviens "des pianos à queue dans la boîte aux lettres"
    Du Paris Brest du dimanche midi.
    De la blouse grise de mon maître de CM2, Monsieur Content.Je me souviens ne pas savoir quoi faire de ma peau pendant les très longues vacances d'été.Et de mon horrible photo de communiante.
     

     

    Je me souviens des "pots de yaourt dans la vinaigrette"

    Du sou de la souris sous l'oreiller.

    De mon herbier.

    Je me souviens de la jambe de bois de mon père

    Et des cadeaux bonux.

     

    Je me souviens "des oubliettes au fond de la cour"
    De mes premiers émois avec le fils du boulanger qui nous vendait les Paris Brest

    Des gestes lents de ma grand-mère qui apportait un soin tout particulier à ce qu'elle faisait.

    Je me souviens d'avoir tenu promesse, il s'appelle Mathieu

    Et des parties de marelle.
    Je me souviens d'avoir cru au père noël
    Mais "quelle tête en l'air", je ne me souviens plus de la suite.

    J’espère qu'il fera beau demain...........pour aller aux champignons.
    Pour le reste, je n'espère plus rien, je suis désespérée

    Mais j'espère retrouver l'espoir, ne plus vivre en pays de désespérance

    Pour l'heure, j'espère qu'il fera beau demain.............pour aller aux champignons

    J'espère

     

     

    Sylvie

     

     

    PLONGEE

    Je me souviens de la corne du vendeur de pognes, du klaxon du vendeur d’huile d’olive et du sifflet du rémouleur,

    Je me souviens des collines transformées en ile déserte, des barrières si souvent escaladées,

    Je me souviens de toi Brigitte et de tant de partages, d’une coupe de cheveux qui a tourné court, très court, du fou rire de ma mère découvrant nos têtes,

    Je me souviens de notre bande de copains et des limites repoussées, pas toujours très fière d’ailleurs,

    Je me souviens des fêtes de famille, foule réunie, des rires loin dans la nuit, des souvenirs du pays, des cousins, cousines, de vrais frères et sœurs encore aujourd’hui,

    Je me souviens des chorégraphies cent fois répétées,

    Je me souviens de la cave des voisins transformée en salle de bal, espionnée par le soupirail,

    Je me souviens des soirs d’été, des fougues adolescentes, emportant tout loin du présent,

    Je me souviens des bouquets de roses au mur, des briques chaudes au pied du lit,

    Je me souviens du ventre rond de ma sœur, de la colère de mon père, de l’enfant adoré qui retresse les liens,

    Je me souviens des repas du dimanche, des menus attendus, des gâteaux de ma tante,

    Je me souviens d’une grand-mère grise, silencieuse, repliée sur les souvenirs du bonheur,

    Je me souviens du déchirement de quitter mon village, de la cité, étrange mélange où j’étais étrangère,

    Je me souviens des nouveaux copains, étonnée qu’ils m’acceptent moi qui me tiens toujours au bord,

    Je me souviens de mes 20 ans, de ma colère pour des choix impossibles, de l’adieu à mon père,

    Je me souviens des erreurs de rencontre,

    Je me souviens de ce grand amour, de ses silences, de ses souffrances de ne pas combler,

    Je me souviens de la passion dévorante, me trahissant moi-même, laissant des gouffres dans ma tête,

    Je me souviens de m’être perdue dans les montagnes, les mers et les villes en me cherchant,

    Je me souviens de l’amour troublant et affolant pour ma fille, sentir ce lien indestructible et chaud,

    Je me souviens de ces marches, ces courses, ces vols et ces plongées dans des endroits merveilleux et toujours nouveaux,

    Je me souviens de tous ces bras et ces corps serrés, du détachement de mon âme,

    Je me souviens être tombée, ne plus vouloir tenir la tête hors de l’eau, mais toujours retenue par un cordon,

    Je me souviens des années d’errance et de soif, d’un soir coup de folie, et de l’homme, enfin trouvé, repos de guerrière, sereine,

    Je me souviens de mes envies de maternité, de la peur irraisonnée,

    Je me souviens du bonheur immense renouvelé à chaque naissance,

    Je me souviens de la fatigue, du découragement, de m’être encore perdue,

    Je me souviens que l’homme est toujours là, comme un phare dans la nuit, il ne m’a jamais lâchée, même absente,

    Je me souviens des souvenirs dévoilés et de la colère envers mes parents,

    Je me souviens de la peur de vieillir, de ne pas avoir le temps,

    Je me souviens de la paix retrouvée, enfin !

     

    Bien sur, j’espère la douceur et le partage, le rire et l’amour, l’amitié et la nouveauté,

    Mais j’espère aussi être une mamie gâteuse et joyeuse,

    J’espère être une oreille et une épaule,

    J’espère ne plus avoir peur,

    J’espère ne jamais ressembler à ma mère,

    J’espère pardonner,

    J’espère être là, chaque instant restant,

    J’espère espérer encore et toujours.

     

    Martine

     

     

    Je me souviens des samedis soir, agités, bousculés, pressés ou flottaient mille parfums, dans la cuisine du restaurant de ma grand-mère, lorsque se mitonnaient les repas de mariages, dans la chaleur, les vapeurs dégagée spar le grand fourneau à charbon et ses bain-marie. Je détaillais par la porte entrebâillée de la buanderie le cortège qui se dirigeait vers la salle à manger parquetée où l’on pouvait placer jusqu’à cent vingt personnes. Tout le monde sur son trente et un. Il était amusant, en dehors des mariés de deviner qui était qui ? Quand débutait le repas avec le ballet des serveuses chargées de bouteilles ou de plats, malgré mes demandes j’étais refoulé de droite et de gauche, moi qui voulait participer du haut de mes six ou sept ans, pour que se prolonge  la soirée. Je devais ressembler à un chien dans un jeu de quilles. Réfugié au bout d’un moment dans la lingerie, j’attendais que mon père démoule la glace plombière, tournée à la main quelques minutes plus tôt. J’aurais alors le privilège de déguster une tasse du trop plein des cônes qu’il remplissaient et que l’on placerait sur la table de banquet à la fin du repas.

                                             __________________________

     

    Je me souviens des pêches, à pied avec mes cousins au bas des falaises de plages normandes, les jours de grandes marées. Il fallait d’abord emprunter une série de marches plus ou moins marquées dans le sol, ou usées par les passages répétés ce qui avec nos bottes de caoutchouc s’avérait peu facile. Puis nous attendaient les derniers mètres des vingt de la falaise qu’une corde à nœuds nous permettait de franchir. Si je ne le montrait pas je n’étais ni fier ni rassuré, crispé sur le chanvre. Là s’ouvrait un paysage fantastique, enchevêtrement de rochers, d’algues variées et glissantes , de plaques de sable, et de grandes mares, à l’infini, qui seraient nos cibles pour les trois heures à venir. A nous les dormeurs, gros crabes avec leurs nuances de marron et leur pinces redoutables, il fallait le plus adroitement possible les saisir sur le côté le plus habilement possible. A nous les « bouquets », grosses crevettes grises, qui prendraient leur belle couleur rose à la cuisson. Les jours de chance nous attrapions un homard ou une araignée de mer surpris là par la marée basse, nous rejoignions alors l’heureux pêcheur, en glissant et en claudiquant, pour admirer la prise, plaisir et finesse à venir pour le palais. Mais surtout quel bonheur s’était pour moi d’avoir vaincu le vide et la falaise et d’avoir vécu avec des proches ces moments de plénitude et de formation à la vie, dans ces lumières changeantes de la côte normande et les odeurs d’iode et de varech.

                    ______________________________

     

    J’espère pour demain, le réveil des consciences, pour que la majorité sache se prendre en charge, être pour l’essentiel indépendante, que l’on peut faire sans les grands groupes, qui nous veulent dépendants. Il nous faut revenir à une consommation locale, le plus possible, dans notre façon de nous comporter, d’acheter, de vivre. Nous détenons le pouvoir.

    J’espère dans un avenir proche que les pays fabricants et vendeurs d’armes se posent les bonnes questions quant à l’afflux de réfugiés victimes de guerres qu’il ont eux-mêmes provoquées et alimentées pour des motifs de stratégie ou l'exploitation de matière premières.

     J’espère faire le maximum, aujourd’hui, pour rendre demain à mes enfants et petits enfants la terre qu’il m’ont prêtée, dans le meilleur état possible.

     

    Gérard

     

     

    Hier demain

     

    Je me souviens des jours heureux…

     

    Je me souviens d’avoir écouté à la radio l’émission, pour enfants, du jeudi après-midi, animée par les contes de Marianne Oswald, de sa voix profonde, et de l’œil vert,

    Je me souviens des émissions de jazz diffusées très tard dans la nuit avec la participation de Martial Solal, en compagnie d’Arshie Shepp et de son « Blazé »,

    Je me souviens de cette solitude émerveillée, volée à l’entourage familial plus ou moins étouffant,

    Je me souviens de mes premiers flirts pour lesquels je n’hésitais pas à faire de nombreux kilomètres en vélo,

    Je me souviens des récoltes de griottes, dans la campagne bressane que j’aimais tant, avec ses matins d’été brumeux, de l’odeur des blés coupés à la moissonneuse batteuse lieuse, des barbes de maïs que l’on fumait dans du papier journal avec mon frère, des retours de chasse en automne, endormie par une ivresse de marche, de mûres et de courses dans les fourrés pour récupérer des oiseaux au long bec, des étangs gelés bordés de roseaux pleins de givre d’où s’envolaient les canards col-vert,

    Je me souviens des odeurs, parfois accompagnées de bruit, tout au long de mon enfance, de l’odeur du faux trèfle avec dans le fond du ciel un bruit d’avion, assise dans l’herbe, à Costebèche, dans mes petites années, odeurs et bruits me permettant de revenir à cette époque dans n’importe quel endroit où j’avais déménagé et vécu, jusqu’au Japon où je pouvais revivre quelques souvenirs enfouis et chaleureux et me dire que « ici aussi, il y a des racines… »,

    Et puis en écrivant, je me souviens d’un pommier, en Bresse, surchargé de petites pommes rouges et juteuses, mûres au début de l’hiver, tombant sur un tapis de neige où piaillaient en se disputant les derniers insectes les merles noirs au bec jaune, de nos pas crissant sur ce tapis très blanc, et puis des veillées dans la ferme où l’on « épillait » avec les voisins le maïs : toute fille qui tombait sur un épis de maïs rouge se marierait dans l’année, les rires étouffés, les récits d’un jeune qui était curé et revenait du Liban, le  pays des cèdres, le pays du bonheur, qui était si proche de nous… des conscrits un peu gauches et rougissants, tous enfants de paysans, qui faisaient la tournée des maisons avant de partir vous savez où…

    Mais je me suis aussi souvenue que la vie n’était pas faite que de souvenirs, ce n’était pas mieux avant ; ce qui était mieux, c’était l’état d’enfance, l’état du non-savoir…

    J’espère que les enfants des enfants de nos enfants auront des souvenirs pétillants de saveurs, de nostalgie douce et constructive, de sensations indélébiles qui les accompagneront tout au long de leur vie et leur permettront de continuer à se souvenir et à espérer…

     

    niqol

     

     

     

    Je me souviens des genoux de ma grand-mère d’où je glissais sans cesse. J’étais déjà grande, elle si petite.

    Je me souviens des toilettes à l’eau tiède, chauffée sur le poêle,  comment  je détestais le gant de toilette.

    Je me souviens de l’ongle mon petit doigt de pied qui n’aimait pas être coupé.

    Je me souviens des médailles que je gagnais à la course de haies.

    Je me souviens d’un roulage de pelles dans un placard en colonie de vacances.

    Je me souviens de ma première mini-jupe, de cuissardes et d’un maxi-manteau en peluche afghane

    Je me souviens de prendre la parole au lycée, en révolte, chez moi j’étais une tombe.

    Je me souviens  de mon premier rail de schnouffe. Collection de printemps. Jupe de cuir escarpins bleu turquoise. Les Bains-Douches.

    Je me souviens que je ne me rappelle plus la moitié de cette époque.

    Je me souviens de mon premier travelling de caméra, trois hommes autour de moi, ceux qui guidaient mes pas.

    Je me souviens du Jeu de la Vérité de Gainsbourg.

    Je me souviens d’un homme qui me faisait l’amour, n’importe où, n’importe quand, toujours.

     

    Je me souviens de la naissance des prunelles de mes yeux. Chacune son accouchement. Merveilleux ?

     

    Je me souviens de la mort de notre petite chienne.  Ce fut le début de la dégringolade entre nous.

     

    Je ne me souviens plus de ma dépression, de ma prise de poids, de mon désespoir,  de la trahison, de la difficulté à remonter la pente, mais je me souviens de notre complicité nouvelle, sans amour et sans haine, amitié.

     

    Je me souviens d’hier. Spectacle formidable de Lucy qui chantait. Sa voix me fait vibrer.

     

     

    En vérité, je ne sais pas ce que j’espère. Je tomberais dans les poncifs.

     

    J’espère de l’eau de source.

     

    J’espère de l’intangible, de la curiosité, des amis, du travail, des archanges et des fées.

     

    J’espère la suite. J’espère soigner des gens, leur faire du bien au corps et à l’âme.

     

    J’espère l’acceptation de la différence, religieuse, culturelle, amoureuse, éventuelle.

     

    Ah si ! J’espère l’ouverture des consciences. Place à la créativité !

     

    J’espère que nos enfants soient intelligents et foutent un grand coup de pied dans la fourmilière. Qu’ils bombardent ce monde mesquin et âpre au gain. Qu’ils créent une société de hippies.  Qu’ils partagent ce qu’ils gagnent. Qu’ils aident les plus faibles. Qu’ils vivent ensemble en harmonie avec la Nature (putain, ça recommence) on dirait une bonne sœur.

     

    J’espère ne pas devenir une bonne sœur. Juste une bonne Femme, une bonne Mère !

     

    Marseille 2023.

     

    La Bonne Mère ouvre ses portes aux enfants d’immigrés.

     

    J’espère et caetera.

     

    Logette

     

     

     

     

     

    Je me souviens d’une certaine odeur : je la reconnaitrai lorsque je la sentirai.

    Je me souviens de mon professeur d’histoire géo qui venait dans sa fiat rouge 500 : je me disais comment il pouvait renter à l’intérieur !

    Je me souviens d’un  parterre de feuilles en forme de cœur qui provenait de l’arbre aux quarante écus.

    Je me souviens de l’odeur de la terre après la pluie d’été.

    Je me souviens d’avoir fait pipi dans ma culotte tellement j’avais ri.

    Je me souviens des longues caresses  de mon grand-père sur mon front lorsque j’étais malade.

    Je me souviens d’avoir eu peur de perdre quelqu’un.

    Je me souviens de ma première cigarette : elle était faite d’écorce d’orange séchée, c’était infect !

    Je me souviens d’avoir reconnu mon enfant dès sa naissance.

    Je me souviens de ma sœur avec ses petites nattes sur le côté.

    Je me souviens d’avoir sauté à pieds joints sur un gros tas de feuilles de platanes à la sortie de l’école.

    Je me souviens de lancer les billes dans un trou de terre et de collectionner des figurines.

    Je me souviens de Valérie avec ses chaussures à talon : elles étaient violettes avec une espèce d’écusson devant !

    Je me souviens de ma paire de basket Adidas americana avec les 3 bandes de couleurs : bleu, blanc, rouge.

    Je me souviens d’être en rouge et noir avec Jeanne Mas au parc de l’Enclos.

    Je me souviens d’avoir regardé l’éclipse solaire avec une paire de lunettes qui se trouvait dans mon magazine préféré de l’époque : Podium.

    Je me souviens de m’être réveillée à côté d’Andy du groupe Wham.

    Je me souviens d’avoir eu le trac avant, pendant et après les examens.

    Je me souviens encore d’une autre odeur, qui me fait froid dans le dos.

    Je me souviens de la Simca 1000 marron avec laquelle nous avons fait de belles promenades.

    Je me souviens d’avoir écoutée en boucle le 45 tours "Primitif" de Richard Gotainer.

    Je me souviens du bruit  des petites pièces de monnaie lancées à la sortie de l’église lors d’un baptême : on les ramassait à la va vite et ensuite on allait aux distributeurs de bonbons à l’ancien cinéma

    Je me souviens du papier carbone qu’on glissait sous la feuille pour gagner du temps.

    Je me souviens des bonbons car en sac rouge qui me servaient de rouge à lèvres.

    Je me souviens du tee-shirt blanc que portait la génération Mitterrand.

    Je me souviens du savon jaune avec son porte savon dans les toilettes de l’école.

    Je me souviens du bonnet rouge du Commandant Cousteau et les mystères des grands fonds : ça me mettait mal à l’aise de savoir qu’il y a des monstres marins …

    Je me souviens que certains souvenirs font encore de la peine aujourd'hui.

    Je me souviens de n’avoir pas compris certaines choses.

     

    J’espère que les choses seront plus simples désormais

    J’espère que le temps n’endommagera pas notre spontanéité

    J’espère espérer d’espérer

    J’espère espérer d’espérer encore

    J’espère espérer d’espérer encore et encore

    Ce n’est que le début d’accord d’accord

     

    Liéko Reynaud

     

     

    passe-temps futur
    Futur présent
    présent passé
    passé futur
    futur simple
    simple passé
    passé présent
    présent simplement
    texte imparfait

    Jérôme

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique