• e-atelier octobre 2016

    Ecrivez un texte de la couleur de votre choix

     

    Une jeune femme tout en rose portait magnifiquement une robe en satin.

    Un bijou scintillant illuminait son visage aux joues marquées d’un rose pâle, comme des gouttes de rosée identiques.

    A son doigt, un anneau en vermeil soutenait une perle pourpre.

    Une note florale s’en dégagea comme ce verre de rosé posé sur le rebord de la fenêtre donnant sur cour.

    Une promenade dans la roseraie s’imposa : un dégradé de vieux roses et de roses anciennes formaient un écrin unique et nuancé.

    Puis pendant quelques instants, elle posa sur moi ce regard rosacé.

    Elle me fit penser à cette poupée de porcelaine posée sur l’étagère du hall d’entrée…

     

     

    Liek

     

     

    La nuit venait de s’achever, ouvrant les volets un rayon se faufilait.

     

    Cette lumière pénétrante m’éblouissait et me réchauffait.

     

    Tel un poussin sortant de sa coquille, je découvrais le lever de sa majesté enflammée.

     

    L’automne était bien là ! La forêt se drapait peu à peu de cette jolie couleur dorée.

     

    Dans l’eau le soleil, désormais moins haut dans le ciel, en profitait pour se baigner,  aveuglant tous ceux qui osaient le regarder.

     

    Tout brillait autour de moi, tels des joyaux, des diamants posés de ci de là.

     

    Profitant de cette lumière, si chaude, mais qui je le savais n’allait pas durer, je faisais mes réserves pour survivre aux matinées quelque peu gelées…

     

    Mais ça c’est une autre couleur. 

    Virinie

     

     

    Mystérieux mélanges…

    Griselda est née aux Grisons ; c’est une grande femme d’un certain âge, pas encore grisonnante, comme l’était feu son mari Juan, mort d’un coup de grisou dans la mine de charbon au Cap Gris-Nez ; elle qui avait pensé qu’il mourrait plutôt, dans la grisaille d’une vie terne, sans rêves, le teint terne et grisâtre, lors d’une terne chasse dominicale dont il rapportait régulièrement de grisollantes alouettes et des grisettes encore comestibles !

    Après sa mort, dégrisée du chagrin, elle se met à peindre, enfin ; son peintre préféré est Juan Gris dont l’atmosphère de son œuvre  fait penser au film « touchez pas au grisbi » - elle veut peindre le visage de Jean Gabin tout en nuances de gris payne, avec un pinceau de petit-gris et une brosse en marte qu’elle cache dans une boîte de fer-blanc, avec ses tubes, tels de précieux gris-gris…et elle se souvient des questions impatientes de l’enfant « c’est en quoi, ça ? et ça, c’est en quoi ?et ça… » ; et parfois, à bout d’argument, mais jamais aigris, le père et elle lui répondaient très sérieusement : " c’est en peau de grisouille , petit grison vert de gris têtu ! "

    niqol

     

    Bleu  

    Nous quittons un paysage lunaire pour une forêt de cyprès ; entre le bleu de la mer en contrebas et le bleu du ciel à leur cime, ils semblent être des pinceaux azurant l’espace. Ciel et mer se partagent l’horizon et le modèlent d’après la volonté du vent. Ces trois-là sont les sculpteurs de l’impalpable. Parfois, des nuages gros comme des montagnes enveniment l’azur. Autour, tout est évanescent et peut-être, me dis-je, que le temps aussi. 

     J’enregistre le chant de l’eau, les plaintes des oiseaux, la musique et les images si particulières. Ici, la couleur de l’eau se dégrade du marine au turquoise pour terminer sur la plage dans un bleu presque absent, transparent ; un bleu clair d’une limpidité magique. Les baleines effleurent notre coque. Quelle magie ! Nous nous extasions de leur languissant ballet dont la chorégraphie est rythmée par les remontées en surface. Une grosse inspiration et les voilà qui replongent, en poétique nonchalance, dans le bleu-gouache de la mer. Entendre des baleines respirer, en avoir soi-même le souffle coupé. Ecouter la magie de la terre, la voir vivre sous nos yeux. Aux confins de l’horizon, l’océan et le ciel. On ne sait plus lequel des deux bleuit l’autre. L’impression d’être remontés à l’époque immémoriale où l’homme n’existait pas.  

    (extraits de La Mer Veille)

     

    Flore

     

     


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