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Par flore.chavagne le 5 Septembre 2016 à 09:53
Pour cette nouvelle rentrée, que je souhaite belle à tous, écrivez un POEME AU RASOIR (découpez, au hasard ou non, des phrases dans des journaux, livres, ou textes de votre choix puis assemblez-les. Prose ou vers, c'est comme vous souhaitez).
Mme Suarez sait pourquoi les gens lui accordent leur confiance. La preuve la plus convaincante, on la trouve en regardant les cellules cancéreuses se battre pour leur survie : une fois retirées chirurgicalement, elles ont trois fois plus de chances de réapparaître chez les patients qui ont un régime occidental que chez ceux qui mangent beaucoup de fruits et légumes. Elle ne cessa pas de correspondre avec Isotta et de se rendre de temps à autre à San Remo pour de brefs séjours lorsque Tullio n’y était pas ou même de la rejoindre quelques jours au hasard des voyages et des attachements d’Isotta. Elle plait aussi à Enzo, me dis-je avec désolation. La déco ne colle à aucun thème précis : chapeaux de pirate, peignes à moustache, dentelle victorienne se côtoient pêle-mêle. Après plus de dix années passées à se sacrifier, à laisser derrière eux leur famille pour vivre dans les montagnes et défendre la souveraineté de l’Afghanistan, les moudjahidin s’apprêtaient à entrer dans Kaboul en chair et en os. On fera des « assetottes » pour s’asseoir, des lits pour se coucher, des râteliers pour poser les sabres, on, élèvera une cheminée, on ramassera du bois sec pour faire du feu. Ce que ça va être bien ! Toi, tu files terminer tes exercices immédiatement parce que sinon ça va barder !
Martine
Sources dans l’ordre des phrases :
Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes
Born to run de Christopher McDougall
Le corail de Darwin de Brigitte Allègre
L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante
Les fondamentaux de l’aide à la personne revus et corrigés de Jonathan Evison
Mille soleils splendides de Khaled Hosseini
La guerre des boutons de Louis Pergaud
Quelqu’un pour qui trembler de Gilles Legardinier
Liek
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Par flore.chavagne le 1 Juin 2016 à 22:36
e-atelier juin 2016
Écrivez un poème d'amour sans les mots : tendresse, beauté, fleur, soleil, amour
et avec les mots : chaussette, taxe, impôt, profit, réalité. :-)
Pour clore la saison
Rien n’est définitif
Tu lis le journal, assise sur le banc,
A l’orée de la forêt ;
Les cheveux auréolant d’une lueur
Diaphane ta silhouette au loin, penchée,
Tel le premier arbre de cette forêt,
Tel le songe qui t’accompagne
Tout au long de notre vie nomade ;
J’espère encore ta bouche sur la mienne,
Avec le goût de la pâte d’amande,
Colorée à peine…
Avant que le crépuscule ne s’attarde
Et nous recouvre d’un voile si fin,
Nous, dans l’éternité, nés et oubliés ;
Tu lis le journal, assise sur le banc,
A l’orée de la forêt…
(niqol)
« Ceci n’est pas une déclaration »
Ta joue sur ma pile de chaussettes
Me fait penser à un pays sans taxe
Où ton rire en cascade réjouit le poète
Contournant tes lèvres bleu de Saxe.
Paie-moi ton impôt chaque jour
J’en tire profit à chaque rime
Inspiratrice de l’éternelle chasse à courre
Me tends tes mains au bord de l’abîme.
Tu es pourpre nuage venu du ciel
Né aux confins de l’aube létale
Arraché à la roche en sommeil
Grisante réalité d’une vie monacale.
Paie-moi ton écot chaque jour
Le dieu des enfers te sourira, conquis
Et moi solitaire bonheur-du-jour
Soupirant au bas de l’escalier, ébloui…
(niqol)
Ma Machine.
Je t’aime ma câline
Ma machine
J’aime ton essorage
Qui secoue la cuisine
Comme un prunier sauvage.
Les serviettes en profitent pour se décolorer
Comme des vieilles dames à reflets bleutés
Mais tu es une voleuse
Tu me trompes
Tu profites de ma négligence
Tu taxes mes lavages
Tu avales une chaussette et une autre
Je marche en vert et orange
Les pieds dépareillés
Tu prélèves ton impôt
Mes culottes fuguent en adolescence
Se déchirent en un viol rinceur
Tu es brutale et borgne
Avec ton œil tout rond au milieu du tableau
Je t’aime ma Machine
Mais si tu exagères
Je m’en irai…
Alourdie de pièces de monnaie
Vers un Lavomatic secret
Parce qu’en réalité
J’ai un amant caché !
Logette
Notre rencontre au centre des impôts
Chacun d'un coté du carreau !Toi me réclamant tant de taxes...
Moi te demandant une relaxe !Tu as compris que je n'étais qu'une pauvrette ....
Lorsque je t'ai donné ma dernière chaussette !!!La vie avec toi vaut bien plus que le profit,
Mon cœur depuis longtemps l'a bien saisi !!!!La réalité des sentiments dépasse de loin la fiction,
Et ce jusque ma mort nous serons liées, ô toi imposition !!!!Virginie
POEME A L’INCONNUE QUE JE CROISE.
Ma mie, de vous, ce matin brumeux, s’ennuie
De vos douces épaules, ma mémoire fait profit
Ce faisant dans les draps s’est agitée, ma nuit
Alors que l’aurore voilant encore la réalité
Et que passe sans cesse la vague du désir
Quand du fond de mon être encore alité
Ton visage mon cœur souriant à plaisir,
Comme si du malheur nous étions abrités
De ce bonheur, jamais n’acquitterai la taxe
Même si la boussole en tournant sur son axe,
Me fait perdre le nord et la tête tourner
Je resterai debout et droit dans mes chaussettes
Assumant sans ciller le goût d’autres conquêtes.
Comme nous pourrions vivre, tout en buvant un pot
Ce que la vie nous offre en dépit de l’impôt
La tête dans les étoiles et le cœur sur la main
Gaiement dans le présent sans penser à demain
Mais la peur me dévore hélas j’en suis marri
Quand ma raison dit non, et que mes yeux crient oui
Mais l’impatience est mienne et ce au jour le jour
Quand vous croisant encore, ne sait que dire « bonjour ».
Gérard
Mon trésor
Que serait la réalité sans ta présence dès l'aurore ?
Quelle immense infortune qu'une nuit passée sans ton corps
Pourquoi nous faudrait-il choisir ? Choyons les bourses et la vie
Nous sommes riches de bonheur brut, saurons-nous en tirer profit ?
Puisse-t-on indexer ma vie sur la courbe de tes sourires
taxer toutes les jalousies, imposer partout le rire
Toi qui sais me faire aimer jusqu'à tes chaussettes sales
abandonnées sous le tapis de notre étreinte animale
Patricia
Qu’il est loin le temps où je tricotais des chaussettes
Que tu semais sur le chemin des balades en poussette
Loin le temps où tu réclamais des sucettes
Retrouvées collées dans les plis des banquettes
Loin la préparation des goûters d’anniversaire
Où tu me demandais d’être pirate ou sorcière
Loin tous les costumes de carnaval
Cousus point par point et oubliés dans une malle
Rangés tous les cadeaux de fête des mères
Que j’exhibais un temps pour montrer comme j’étais fière
Rangés tous les bulletins scolaires
Cahiers, photos et dessins, reliques écolières
Oubliées les activités des jours pluvieux
Et les nuits passées près de ton front fiévreux
Oubliées les crises adolescentes
Et les peurs que tu prennes une mauvaise pente
Effacées les soirées enfermé dans ta chambre
Clavier et souris de janvier à décembre
Effacées tes colères exigeant plus de liberté
Ordonnant une taxe pour mieux dilapider
Réalité de ton corps qui croit et qui prospère
Provoquant chez les filles les œillades singulières
Regarder les apprêts préparer ton envol
Surtout garder mes craintes et lâcher le licol
Sauvegarder dans mon cœur les câlins et les rires
Les premières, les dernières et tant de souvenirs
Mettre à profit tous les instants de présence
En faire avec jubilation des temps de joies intenses
Réaliser enfin que ton indépendance n’est pas un cadeau
Je perds une demi-part sur ma déclaration d’impôt
Réaliser que je t’aime, idée consolatrice
Tu deviens un homme mon fils
Martine
Salut toi qui m’as jetée comme une vieille chaussette,
préférant l’autre plus douce que moi,
plus intéressante pour toi.
Nous, qui étions si proches,
On s’est éloignés.
Je continue à payer les taxes, les impôts…
Qui en profite ? Toi ? Moi ?
C’est la réalité, la vie. Rien de nouveau : un qui part, un qui reste…
Solveig
Ode à la Birkenstock sexy
En comptant les pieds
De ce poème tendre
J’œuvre, en réalité,
Pour ce qui peut s’entendre :
Te taxer doucement
De vandale amoureux
Quand tu rentres en jetant
Un demi-bas, puis deux
Lève donc tes chaussettes
Chéri et buvons à
Tes pieds en sandalettes
Tes orteils que voilà !
Célébrons cette fête en trinquant dignement
Un verre à la santé de ta voûte plantaire
Buvons impôt, rions, montons au firmament
Ces vers, pour les planter dans la voûte stellaire
Flore
Taxe de vie gourmande
Je lèche la commissure
De ses lèvres sucrées ;
Impôt de confiture
De fraise à la menthe
Religieuse et belle
Et la bête divague, invente
Des vies charnelles
Dans des draps beurrés.
Au milieu des tristes caleçons
Et des chaussettes orphelines
La nue et soule réalité
D’une fille et d’un garçon
Qui partage une tartine
Et des nuits et des nuits
Plus blanches que le lait
Du café du matin.
Aux fragrances de pain cuit.
Baptisant le lit de miettes
De croissants, de mains,
Et de bras caressés
Elle ramasse les deux assiettes
Et le plateau vain
De nos vies renversées.
Pierre
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Par flore.chavagne le 3 Mai 2016 à 00:06
Aujourd'hui, c'est poésie !
d'abord, je l'ai trouvée aguicheuse
avec ses jupes trop courtes
et sa manie d'assortir son rouge à lèvres à ses chaussures
ses boucles d'oreilles à sa ceinture
elle chantonnait tout le temps et faisait des clins d’œil à tout va
c'était facile de s'imaginer dans ses bras
je l'ai abordée, et
j'ai rien compris
elle mélangeait mystères et métaphores
ne parlait qu'en frime en fait
en utilisant des mots qui étaient morts
c'était beau
ça sonnait bien
bien trop pour que j'ai envie d'aller plus loin
depuis, j'ai appris qu'elles n'étaient pas toutes les mêmes
qu'il y avait autant de femmes que de poèmes
d'en lire un qui me plaise je ne désespère
en attendant je perds ces vers
TiF
J’ai entendu la pluie
Le linge restait humide
La coiffeuse du bas de ma rue
A coupé mes cheveux
Mouillés et colorés
De beaux reflets dorés
L’été qu’on attendait
M’a parlé de naissances
Religion Abondance
M’a raconté sa peur
Des deux souris trouvées
Mortes
Des vapeurs de ces gaz qui la faisaient pleurer
Des gamins qui couraient un foulard sur le nez
Des hommes qui les coursaient
Bleu Marine Uniforme
Elle s’est mise à chanter
La musique d’un gitan passait à la télé
Mon brushing aérien ne passera pas l’été
Je suis rentrée trempée
Un peu triste à la fois
Parce que je le vaux bien !
Logette
CHRYSALIDE
Tout juste sortie de la chrysalide
Ses ailes à peine défroissées,
Elle s’infiltre dans ses jours
Clandestine ostensible,
Avec dans son regard limpide
Des éclats de sérénité.
Au printemps de son retour
dilue une trainée paisible
Sur les banales ardeurs
Désarmant les colères et les peurs.
Qu’importe si l’automne et l’hiver
De ses ailes délavent les couleurs
Là-bas le cocon éphémère,
Enlumineur de ses profondeurs
Patiente, espérant son regain
Imprégner ses ailes de garance
Restaurer son âme de poussin
Renaissance élégante de bienveillance.
Martine
Ode à la poésie...
Une feuille, une plume.
Une idée, des volumes.Tout coucher sur le papier,
Des ratures, les effacer.Et puis vient l’inspiration,
L'esprit s'échappe dans la création.On écrit, on relit.
On hésite, on choisit.L'étincelle puis l'émotion.
Les mots se mêlent dans la passion.Un texte apparaît alors,
Ce ne sont plus des mots, c’est de l'or. ...Auteurs célèbres ou inconnus,
Textes profonds ou superflus.À leur lecture le même effet,
La même ferveur.Tant d'encre versée,
C'est un vrai bonheur.Virginie
Lupus et la fée
C’est la fée qui a mangé le loup ;
Il est mort, pimpant, sur le coup ;
Il avait oublié son slip et sa cape :
Elle l’a confondu avec un satrape !
La fée s’appelle Manganèse,
Elle a les pieds bots comme Gervaise ;
Le loup l’aimait beaucoup
Mais elle avait souvent le croup !
Elle voulu lui tordre le cou
« basta, loup impur hurlant ,
Poème dois-je écrire en pleurant ? »
Manganèse a de grandes dents….
[cette histoire n’est pas pour les enfants…]
(niqol)
Mukashii…
Encre bleue, Japon,
Papier blanc papillon,
Ghetas doigtées laquées
Résonnent sur la voie lactée ;
Renards et noire sorcière
Harcèlent le kappa sous terre…
Fillettes en casquette colorées,
En rang joyeux vers l’école,
Pinceaux et encre alignés,
Dessinent de sages farandoles ;
Encre bleue, Japon,
Papier blanc papillon,
Porte coulissante silencieuse
S’ouvre vers la bienheureuse,
Bombes, feux de glace, noire suie
Effacent de la vie toute envie ;
Petits garçons en chapeau doré,
En rang joyeux vers l’école
Souliers et soroban alignés,
Content les rêves des lucioles…
( mukashii= autrefois ; ghetas : socques en bois ; kappa : petit monstre aquatique ; soroban : boulier en bois)
niqol
O Bière,
Tu es en canette mais pas en bouteille
Je préfère le verre à l’acier.
O Vent,
Tu rends mon humeur encore plus ennuyeuse que d’habitude
Pourtant tu n’as pas remarqué la beauté du lieu
Tu as fixé le vent, comme un rempart d’amertume.
O Eau,
Tu me donnes des aigreurs d’estomac
Bizarre, tu es le seul parmi nous à souffrir de ce mal
Je n’ai bu que de l’eau mais pas de la bière !
O Soleil,
Tu es la vie et donne de l’énergie,
Tu me l’as rendu encore plus vieux et énervé
Pourtant tu aurais du l’apaiser !
O Canne à pêche,
De ton rocher, tu aurais pu te détendre et écouter le bruit des vagues
Tu n’as pas arrêté de fixer l’heure
Pour renter !
O Poissons,
Tu te donnes des objectifs : Que des gros !
Ce n’est pas la taille qui compte !
C’est le plaisir de l’instant.
Reste modeste !
O Cacahuètes,
Tu deviens indispensable
Tu es devenu mon compagnon de fortune !
Solitaire, tu es mon partenaire.
O Moi,
Tu n’as pas arrêté de dire je
Jamais nous.
Cela aurait pu être une ode à l’amour au bord de l’eau
Mais cela a été le calvaire au bord de l’eau.
Avec de l’imagination… je vais garder en mémoire
Le contact de l’eau sur mes pieds,
L’odeur iodée avec cette touche de jasmin
Et le plaisir de lancer la canne et ramener de jolis petits poissons colorés.
Entre deux touches,
Le plaisir de feuilleter le livre
Qui me fait encore voyager.
Liék
Où vont les mots quand ils sont lus ? Les poètes les volent au vent puis les cuisinent, en quête de détournement de sens. Ils se font, par exemple, le cœur au bord des livres et les yeux en amante, hâtent le vers tant qu’il est beau, cultivent la culture, trinquent sans crainte à la démesure en se traitant parfois de tête de litote. Après une belle fête au carré, les voici endormis. Tant mieux. Demain, il leur faudra veiller à rester dans les rêves pour inventer une rêvalité. Commencer par attraper les papillons pour en faire des vers, puis partir en ballade en prenant soin de croiser les rimes à chaque carrefour ou de les embrasser pour les amis rencontrés sur la déroute. Puis en bons chasseurs de déprimes, se rendre partout où l’ombre gronde et mettre alors la crise sur le gâteau. Commencer par faire des dodécasyllabes sur le Dodécanèse, des haïkaïs sur le Sinaï, des alexandrins à Alexandrie, des quatrains au Qatar et en Syrie ? Des vers libres ! Les dévoiler aux femmes.
- Combien en voulez-vous, madame ?
- Vous m’en mettrez deux calligrammes !
Faire des deux hémisphères un seul hémistiche, rendre à césure ce qui fut à Césaire, combiner un tercet gagnant, puis s’aimer en se déclarant un slam. Au soir, faire une prose bien méritée, cueillir les fruits du poémier, se mettre à fable et croquer dans un croissant de lune, un vers plein à la main. Un vers à douze pieds, pour ne jamais manquer de vin. Et chaque jour, changer le monde, réapprendre à parler, troquer tout à trac des rimes en vrac contre des lettres foutraques ; peur bleue contre fleur bleue, clandestin contre grand destin, guerre contre mère, horreur contre honneur, flamme contre femme. En bons poètes sans papiers, ne plus maudire mais dire les mots. Faire pleuvoir des cordes sur les lyres, lire à Gordes les délires, nos mots amis, amis des mots puisque demain, comme aujourd’hui, c’est Poésie.
Flore
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Par flore.chavagne le 6 Avril 2016 à 20:45
Qu'est-ce que c'est ? Développez en écrivant un texte.
Il était une fois en ce jeudi 21 avril de l'an de grâce 2016, mon aîné parti de bon matin pour le royaume d à côté. Il y retrouva ses compagnons de fortune. La journée se déroula sans encombre jusqu'à ce drame. Lors d'une joute sportive entre jeunes testostéronés, mon aîné laissa la panse de brebis s échapper. Il lui courut après, se prit les pieds dans le tapis goudronné et de tout son long s'étala sur le béton. Tout coûté de la tête au pieds... n arrivant plus à se relever... allant même jusqu'à son crâne fracassé et la conscience envolée durant de très longues minutes. C'est alors que le chef des jeunes loups se précipita pour éponger le sang écoulé. Et essayant de lui tenir conversation, s'aperçut qu'il faisait des convulsions.
C'est alors que le responsable de l'auberge de jeunesse appela les secouristes chevronnés... dans le même temps un pigeon messager arrivait à ma fenêtre m'informant de l'incident et m'intimant de me rendre sur place expressément. Sautant dans ma diligence, m'y rendis de toute urgence. On m'invita à remonter dans mon véhicule pour nous rendre sur les terres voisines. soit : quittons barons pour rejoindre Brignoles. La calèche de mon aîné tout de rouge parée était d'une rapidité et sur le dessus une jolie petite sirène enfermée dans un petit bocal hurlait si fort que dans les hauts de France on l'entend encore. Au bout de notre route toute l'équipe du centre très hospitalier nous attendait, prévenue de notre arrivée. Ils s occupèrent très bien de mon aîné et moi je devais entamer une partie de poker endiablé. La trésorière des lieux derrière son clavier me pria de sortir mes papiers. Ensuite j'abattis mes cartes. Pus que 2 en mains.. posant la verte, dévoilant ainsi toute ma vie, puis la bleue qui me fit perdre quelques centaines de deniers.
Un sorcier arriva, m'expliquant que leur centre n'était pas adapté à l'âge de mon aîné. Nous fûmes alors invités à poursuivre notre route pour les contrées lointaines de far far Faron away... on nous accueillit à l'auberge sainte musse. Contre une autre partie de cartes magiques on nous "offrit" le gîte et le couvert.... dans notre logis pour la nuit 2 paillasses nous attendaient, pour passer le temps ils nous mirent à disposition une boîte à troubadours distrayants.
J'eu du mal à quitter des yeux une autres boîte troublante reliée à mon aîné ou les battements de son coeur s'inscrivaient. Puis le sommeil nous gagna mais ici de drôles de manies. On nous réveilla toute la nuit sans sommation ni invitation ils entraient pour prendre sa tension!!!
Au réveil de toute la basse cour le grand chef de la tribu vint à notre rencontre, demanda à mon aîné s'il était bien reposé (ils ont de l'humour en plus) et après quelques examens effectués nous voilà rassurés. Les missives empilées ils m'ont rendu mes papiers, s'en suivit une dernière partie de cartes magiques où ils me dépouillèrent et de mes dernières pièces.
On nous dit qu il était temps pour nous de retourner dans notre montagne lointaine. Remerciant nos hôtes avec pour ordre le repos.
Remontant à 2 dans ma diligence nous sommes rentrés avec prudence .....
A la réponse qu'est ce que c'est : un accident de la vie !!!!
VirginieSi mes souvenirs sont fidèles, ce dessin provient de la seconde grotte de Lascaux, non encore ouverte au public. Il fut reproduit par un jeune Archéologue, après un déjeuner d’anniversaire fort arrosé. Sa compagne Odile lui avait annoncée le matin même qu’elle le quittait, cela l’avait poussé à boire plus que de raison. Un de ses collègue et ami, voulant l’aider à surmonter ce mauvais moment, lui avait déclaré, il te faut oublier Odile, psychologiquement tu dois la manger la croquer il est indispensable que tu croque Odile… Ces propos tenus lors de la reprise des relevés par calques des croquis dans la grotte originelle explique sans doute ce léger dérapage.
Ou alors ce croquis représente un des essais du docteur Frankenstein sur les animaux, réalisés avant son succès contestable sur l’homme. Il avait effectivement tenté un croisement entre un vautour et un caïman dont la synthèse fut baptisée par son assistant, vauman ou caïtour.
Je tiens à préciser à mes éventuels lecteurs que je n'ai fumé ni la moquette ni des substances illicites.
Gérard
Qu’est-ce que c’est ce machin ? à l’envers ? à l’endroit ? Je vois un œil, un museau de crocodile, des dents qui ont subi un tremblement de gencives à la naissance – on dirait un dinosaure car on voit des écailles que j’imagine vertes…
Est-ce une bestiole qui a eu un papa et une maman ? est-elle sortie d’un œuf de Pâques géant ? est-ce un dieu égyptien issu des ondes du Nil et pétrifié, un oiseau préhistorique avec une féroce dentition.
J’ai dans ma mémoire reptilienne la sensation de l’avoir déjà vue…
(niqol)
Un regard inverti.
J’ai pensé à Ma Mère.
A son sourire sans joie, à son navire échoué, à la carcasse sans voile de son
bateau abandonné.
J’ai pensé à Ta Mère.
Redoutable, avertie. Ses fausses pertes de mémoire, sa mâchoire de vampire,
dévorer ses voisins et le petit des voisins. Toujours aux aguets de la fêlure d’en
face. Comment s’y engouffrer, et comment se faire plaindre, puis se faire
adopter, pour mieux griffer, entailler, disséquer, profiter, sucer le sang et s’en
aller, l’air d’une ingénue, la jupe retroussée, la joue enflée de son nouveau butin,
quand elle t’a dit un jour : « Méfies toi de cette catin, elle te glissera des doigts,
elle s’en ira. »
J’ai pensé à ta Mère et j’ai pensé à Nous.
J’ai vu dans l’œil du monde. La dureté de nos vies. Une météorite nous a
anéantis. Il reste en nous des gènes de survie. Aux cataclysmes. Au plus fort qui
dévore le plus faible. Il reste de la haine, de l’amour, de l’éternité.
J’avais un crocodile dans le grenier, une araignée dans le beffroi, un furet dans
l’imaginaire. Une toile, un nid, un terrier, plein de Vie.
Et j’ai suivi ce mec, son sourire à faire pâlir la Bonne Mère, il me mordillait les
oreilles, je l’ai suivi au 5° étage, il a croqué mes fesses de ses dents de velours. Il
a mangé mon cœur, je n’étais même pas d’accord…
Je n’ai vu que des dents et un regard malin, je n’ai vu que du vent et un sourire
malsain.
Voilà ce que j’ai vu !Logette
A première vue, ne serait ce pas un fragment de dinosaure ? Je l’ai déjà vu quelque part, mais où ?
A tout hasard ne serais-tu pas un calligramme qui a rétréci au lavage
Je reviens à ma première idée : une créature préhistorique, voire fantastique née grâce à Abel,
Clément ou Solal et à son crayon magique. Plus je le regarde, plus il m’est familier ! Pourquoi restes-tu mystérieux ? Une partie de toi est encore cachée. Nous voyons ce qu’on veut voir ! Et rien ne saute aux yeux ! Pourquoi ?
Sommes nous contraint d’attendre le verdict car cette vue d’ensemble inspire ma réalité, et pas celle de l’auteur. Reste à espérer qu’en le regardant sous un autre angle, je détecterai un indice. Rien, pour l’instant, c’est le néant et pourtant !
Dès que la solution sera devant nous, la lumière s’éclairera et on dira tous : ha, oui ! C’est évident.
Liék
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Par flore.chavagne le 1 Mars 2016 à 06:47
Thème libre !
C’EST PAS MOI - HAN HAN - C'EST MURPHY
Depuis quelques temps, je subis ce qu’on appelle la loi de Murphy. Et je ne parle pas du gorille débile de mon enfance qui faisait han han quand on lui compressait les flancs. Le Murphy qui me pourrit la vie, c’est celui qui a démontré que les emmerdes attiraient les emmerdes. Scientifiquement parlant. Pas au comptoir du bar du coin. On l’appelle aussi Loi de l’Emmerdement Maximum, ce qui veut dire que tout ce qui peut mal tourner, tournera forcément mal.
Le mec n’avait pas un gros gros moral. Alors il s’est dit qu’il allait casser le mien aussi.
Faut dire que je suis une cible facile parce qu’il en faut peu pour me déprimer. Et qu’en plus pour aggraver mon cas, je ne gère pas grand-chose et je remets tout à demain. Bah ouais je délègue facilement, surtout les trucs chiants, et comme demain est un fainéant, en général les problèmes finissent toujours par me revenir dans la tronche !
La loi de Murphy s’est abattue sur moi comme un chasseur sur une galinette cendrée.
Ça a commencé par la disparition mystérieuse et subite de mon autoradio. Je savais bien que ma voiture n’était pas un endroit sûr (il a suffi qu’on lui plie un peu la portière pour qu’elle se laisse ouvrir), ce que j’ignorais, c’était que ma rue n’était pas sûre non plus. C’est pour ça que je laissais le poste, la façade, et la clé USB. Ainsi que mes lunettes de soleil d’aviateur dans la boîte à gants. Coup de bol, Murphy m’avait envoyé des voleurs débutants. Ou des ratés. En tout cas des voleurs qui se font chier à plier de la tôle mais n’ouvrent pas la boîte à gants et passent à côté de 300 euros de bonus !
Murphy s’est vexé.
Quelques jours plus tard, ma voiture m'a fait le coup de la panne. Pour la première fois en sept ans de vie commune ! Nous qui avions passé le cap des trois ans sans encombres… Mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle devait m’emmener au premier entretien d’embauche que j’avais décroché depuis des mois ! Elle aurait pu attendre qu’on aille au foot, ou au McDo. Elle aurait tout aussi bien pu attendre le retour de ce rendez-vous. Mais non, cette fois Murphy réussissait son coup. Du travail de pro de l’emmerdement maximum. La bonne galère au pire moment. J’étais content.
Pourtant, Murphy n’en avait pas fini.
Un beau matin, par un beau rond point, un moche gendarme pointa son doigt sur moi. Défaut de contrôle technique depuis plus d’un an. Merci demain ! Beau boulot, vraiment. J’eus beau expliquer à cet agent que je n’avais pas d’argent, que ma voiture et moi vivions d’amour et de sans plomb 95, rien n’y fit. 90 euros et une immobilisation plus tard, je me retrouvais au bord de la route, appelant une dépanneuse devant le gendarme que j’aurais bien fait crier han han en lui compressant les flans ! Évidemment ma fidèle compagne échoua aux tests. Freins, pot d’échappement, rétroviseur, clignotant. Murphy le scientifique n’était vraiment pas un type marrant.
Au moins, maintenant niveau voiture, je suis tranquille… enfin pendant deux mois, le délai légal imparti pour effectuer les réparations et la contre visite. Pendant ce temps je ne suis pas verbalisable.
Cool, deux mois ça fait beaucoup de demain !
TiF
Fleurs de bitume Journal de mes trajets
Dimanche 24 Octobre :
Retour sombre et mouillé
Dans l'Espace silencieux
Passagers endormis, bercés
Par les kilomètres pluvieux.
Au volant, rêves d'arrivée
de repos et de draps soyeuxLundi 25 Octobre :
Regarder le jour se lever, le ciel bleu nuit passant progressivement au bleu azur, parsemé de filaments de nuages d’un rose improbable qui dérivent vers un jaune lumineux éclairés par l’astre du jour qui s élève doucement. Que c est beau ! La silhouette de la Sainte-Victoire au loin complète ce tableau... dommage que pendant tout ce temps je sois derrière des centaines de voitures attendant comme moi de pouvoir parcourir les kilomètres qui nous séparent de la prison qui nous gardera loin du soleil pour la journée
Mardi 26 Octobre : Pas de Sainte-Victoire aujourd’hui, bien cachée sous sa couette grise. Et nous pauvres anonymes du macadam, regards collés au ballet des essuies glaces essuyant les larmes versées sur la mort de l'été.
Mercredi 27 Octobre :
Griserie de la vitesse
Les yeux sommeils
Tête légère au soleil
Espérant déjà l’ivresse
De la délivrance vespérale
Regagner les bras
Ecouter les voix
De l’amour tribal
Jeudi 28 Octobre :
Je rêve de faire sauter ce bouchon,
De délivrer toutes ces bulles de vie pétillantes
De les laisser s’écouler, retrouver leur liberté,
Dévaler avec elles dans un courant de rêves
Vendredi 29 Octobre :
Aujourd’hui, je contre-attaque, partie de bonne heure, quel bonheur : pas de bouchon, j’ai roulé, libre, sans contrainte, sans entrave.
Mais me voilà maintenant seule sur un parking, dans une zone d’activité déserte, endormie, attendant qu’on veuille bien m’ouvrir afin que je puisse m’enfermer jusqu’à la nuit tombée.
Mais une autre rebelle du bouchon me rejoint, et nous passons le temps en douceur et en sourire. La journée sera belle.
Martine
Pierre de lune
Prière d'une
Plume d'hiver
Vers la dune
Pierre de lune
Plus d'hiver
Plume d'hier
Dans la brume.
Flore
Il est libre mon texte
Il est libre mon texteY en a même qui disentQu'ils l'ont vu volerSous aucun prétexteJe ne peuxVous livrer mon texteUn tant soit peuS'est évaporé dans les nuéesTel un p'tit moineau tout effarouchéTapi et blotti sous son circonflexeQue des érudits au cœur de silexOnt mis à l'indexTornade à multiples vortexDans ce monde complexeOù de soi-disant savantssans prendre de gantsDe latexSuppriment le circonflexePar pur réflexeMunie d'un kleenexJe vous offre mon texteIl est libre mon texteY'en a même qui disent qu'ils l'ont vu volersous son circonflexe
Sylvie
Au fond du jardin
Tout au fond,
Tout au fond
Du premier jardin,
J’ai connu,
J’ai connu
Mon premier chagrin.
Tout au fond,
Tout au fond
Du deuxième jardin,
J’ai couru,
J’ai couru
Vers mon destin.
Tout au fond,
Tout au fond
Du troisième jardin,
J’ai survécu,
J’ai survécu
A ton regard malin.
Tout au fond,
Tout au fond
De nos chers jardins,
J’ai voulu,
J’ai voulu
Un baiser sans fin…
niqol
Abel et les Mots inconnus
Comme tu es à
L’origine de notre mes-
Aventure du Mois de Mars
Va falloir que tu lises nos Escarboucles
Imagées dessinées en tournant toute ta tête !
Et oui, la liberté
Reste à l’Auteur !
C’est pour CLAVIER
Retournons à nos Mérinos
Alors que ta tête se demande où se trouve Amalthée,
Y aura-t-il des œufs en chocolat pour les Calendes
On les dit cachés au jardin
Nous aurait-on menti ?
C’était pour CRAYON
Suffit les Billevesées
Tu vas imaginer
Yaya Banana posant de petits canards en Roudoudou
Loin derrière les Halliers
Or, il suffit d’ouvrir le Frigorigène
Ce pour STYLO
Rarement dans un placard
Apparemment, ça se délite le cacao
Il faut le tenir au frais
Et surtout, le protéger des invasions de fourmis du Kilimandjaro, c’est
Fait pour CRAIE
En tournant et retournant la maison des Ammonites
Une seule fois, et dans le sens des aiguilles d’une montre
Tu soulèveras de la poussière
Regarde la tronche de ta mère
Elle semble ravie de mon initiative
Pile Poil pour FEUTRE
Il ne suffira pas d’un dictionnaire
Nonobstant la religion de tes parents
C’est aussi à toi
Et à tes interrogations, d’y trouver les réponses
Au-dessous du Sycomore
Un Campyloptère fredonne
Suit alors le PINCEAU
Tu chercheras les mots que tu ne connais pas
You will find the right word
La Ritournelle est simple
Et voili, et voila, et tout ce
Tralala pour STYLET !
P.S : A vos dicos les enfumeurs de Mars !!!
Logette
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