• Pour cette nouvelle rentrée, que je souhaite belle à tous, écrivez un POEME AU RASOIR (découpez, au hasard ou non, des phrases dans des journaux, livres, ou textes de votre choix puis assemblez-les. Prose ou vers, c'est comme vous souhaitez).

     

    Mme Suarez sait pourquoi les gens lui accordent leur confiance. La preuve la plus convaincante, on la trouve en regardant les cellules cancéreuses se battre pour leur survie : une fois retirées chirurgicalement, elles ont trois fois plus de chances de réapparaître chez les patients qui ont un régime occidental que chez ceux qui mangent beaucoup de fruits et légumes. Elle ne cessa pas de correspondre avec Isotta et de se rendre de temps à autre à San Remo pour de brefs séjours lorsque Tullio n’y était pas ou même de la rejoindre quelques jours au hasard des voyages et des attachements d’Isotta. Elle plait aussi à Enzo, me dis-je avec désolation. La déco ne colle à aucun thème précis : chapeaux de pirate, peignes à moustache, dentelle victorienne se côtoient pêle-mêle. Après plus de dix années passées à se sacrifier, à laisser derrière eux leur famille pour vivre dans les montagnes et défendre la souveraineté de l’Afghanistan, les moudjahidin s’apprêtaient à entrer dans Kaboul en chair et en os. On fera des « assetottes » pour s’asseoir, des lits pour se coucher, des râteliers pour poser les sabres, on, élèvera une cheminée, on ramassera du bois sec pour faire du feu. Ce que ça va être bien ! Toi, tu files terminer tes exercices immédiatement parce que sinon ça va barder !

     

    Martine

     

    Sources dans l’ordre des phrases :

     

    Mémé dans les orties d’Aurélie Valognes

    Born to run de Christopher McDougall

    Le corail de Darwin de Brigitte Allègre

    L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante

    Les fondamentaux de l’aide à la personne revus et corrigés de Jonathan Evison

    Mille soleils splendides de Khaled Hosseini

    La guerre des boutons de Louis Pergaud

    Quelqu’un pour qui trembler de Gilles Legardinier

     

    e-atelier septembre 2016

     

    e-atelier septembre 2016

     

     

    e-atelier septembre 2016

    e-atelier septembre 2016

     

    Liek

     

     


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  • e-atelier juin 2016

    Écrivez un poème d'amour sans les mots : tendresse, beauté, fleur, soleil, amour

    et avec les mots : chaussette, taxe, impôt, profit, réalité. :-)

     

    Pour clore la saison 

    Rien n’est définitif

     

    Tu lis le journal, assise sur le banc,

    A l’orée de la forêt ;

    Les cheveux auréolant d’une lueur 

    Diaphane ta silhouette  au loin, penchée,

    Tel le premier arbre de cette forêt,

    Tel le songe qui t’accompagne

    Tout au long de notre vie nomade ;

    J’espère encore ta bouche sur la mienne,

    Avec le goût de la pâte d’amande,

    Colorée à peine…

    Avant que le crépuscule ne s’attarde

    Et nous recouvre d’un voile si fin, 

    Nous, dans l’éternité, nés et oubliés ;

    Tu lis le journal, assise sur le banc,

    A l’orée de la forêt…

    (niqol)

     

    « Ceci n’est pas une déclaration »

     

    Ta joue sur ma pile de chaussettes

    Me fait penser à un pays sans taxe

    Où ton rire en cascade réjouit le poète

    Contournant tes lèvres bleu de Saxe.

     

    Paie-moi ton impôt chaque jour

    J’en tire profit à chaque rime

    Inspiratrice de l’éternelle chasse à courre

    Me tends tes mains au bord de l’abîme.

     

    Tu es pourpre nuage venu du ciel

    Né aux confins de l’aube létale

    Arraché à la roche en sommeil

    Grisante réalité d’une vie monacale.

     

    Paie-moi ton écot chaque jour

    Le dieu des enfers te sourira, conquis

    Et moi solitaire bonheur-du-jour

    Soupirant au bas de l’escalier, ébloui…

     

    (niqol)

     

    Ma Machine.

    Je t’aime ma câline

    Ma machine

    J’aime ton essorage

    Qui secoue la cuisine

    Comme un prunier sauvage.

    Les serviettes en profitent pour se décolorer

    Comme des vieilles dames à reflets bleutés

    Mais tu es une voleuse

    Tu me trompes

    Tu profites de ma négligence

    Tu taxes mes lavages

    Tu avales une chaussette et une autre

    Je marche en vert et orange

    Les pieds dépareillés

    Tu prélèves ton impôt

    Mes culottes fuguent en adolescence

    Se déchirent en un viol rinceur

    Tu es brutale et borgne

    Avec ton œil tout rond au milieu du tableau

    Je t’aime ma Machine

    Mais si tu exagères

    Je m’en irai…

    Alourdie de pièces de monnaie

    Vers un Lavomatic secret 

    Parce qu’en réalité

    J’ai un amant caché ! 

     

    Logette

     

     

     

    Notre rencontre au centre des impôts
    Chacun d'un coté du carreau !

    Toi me réclamant tant de taxes...
    Moi te demandant une relaxe !

    Tu as compris que je n'étais qu'une pauvrette ....
    Lorsque je t'ai donné ma dernière chaussette !!!

    La vie avec toi vaut bien plus que le profit,
    Mon cœur depuis longtemps l'a bien saisi !!!!

    La réalité des sentiments dépasse de loin la fiction, 
    Et ce jusque ma mort nous serons liées, ô toi imposition !!!!

    Virginie

     

     

    POEME A L’INCONNUE QUE JE CROISE.

     

    Ma mie, de vous, ce matin brumeux, s’ennuie

    De vos douces épaules, ma mémoire fait profit

    Ce faisant dans les draps s’est agitée, ma nuit

    Alors que l’aurore voilant encore la réalité

    Et que passe sans cesse la vague du désir

    Quand du fond de mon être encore alité

    Ton visage mon cœur souriant à plaisir,

    Comme si du malheur nous étions abrités

    De ce bonheur, jamais n’acquitterai la taxe

    Même si la boussole en tournant sur son axe,

    Me fait perdre le nord et la tête tourner

    Je resterai debout et droit dans mes chaussettes

    Assumant sans ciller le goût d’autres conquêtes.

    Comme nous pourrions vivre, tout en buvant un pot

    Ce que la vie nous offre en dépit de l’impôt

    La tête dans les étoiles et le cœur sur la main

    Gaiement dans le présent sans penser à demain

    Mais la peur me dévore hélas j’en suis marri

    Quand ma raison dit non, et que mes yeux crient oui

    Mais l’impatience est mienne et ce au jour le jour

    Quand vous croisant encore, ne sait que dire « bonjour ».

     

    Gérard

     

     

    Mon trésor

     

    Que serait la réalité sans ta présence dès l'aurore ?

    Quelle immense infortune qu'une nuit passée sans ton corps

    Pourquoi nous faudrait-il choisir ? Choyons les bourses et la vie

    Nous sommes riches de bonheur brut, saurons­-nous en tirer profit ?

     

    Puisse-­t­-on indexer ma vie sur la courbe de tes sourires

    taxer toutes les jalousies, imposer partout le rire

    Toi qui sais me faire aimer jusqu'à tes chaussettes sales

    abandonnées sous le tapis de notre étreinte animale

     

    Patricia

     

    Qu’il est loin le temps où je tricotais des chaussettes

    Que tu semais sur le chemin des balades en poussette

    Loin le temps où tu réclamais des sucettes

    Retrouvées collées dans les plis des banquettes

    Loin la préparation des goûters d’anniversaire

    Où tu me demandais d’être pirate ou sorcière

    Loin tous les costumes de carnaval

    Cousus point par point et oubliés dans une malle

    Rangés tous les cadeaux de fête des mères

    Que j’exhibais un temps pour montrer comme j’étais fière

    Rangés tous les bulletins scolaires

    Cahiers, photos et dessins, reliques écolières

    Oubliées les activités des jours pluvieux

    Et les nuits passées près de ton front fiévreux

    Oubliées les crises adolescentes

    Et les peurs que tu prennes une mauvaise pente

    Effacées les soirées enfermé dans ta chambre

    Clavier et souris de janvier à décembre

    Effacées tes colères exigeant plus de liberté

    Ordonnant une taxe pour mieux dilapider

    Réalité de ton corps qui croit et qui prospère

    Provoquant chez les filles les œillades singulières

    Regarder les apprêts préparer ton envol

    Surtout garder mes craintes et lâcher le licol

    Sauvegarder dans mon cœur les câlins et les rires

    Les premières, les dernières et tant de souvenirs

    Mettre à profit tous les instants de présence

    En faire avec jubilation des temps de joies intenses

    Réaliser enfin que ton indépendance n’est pas un cadeau

    Je perds une demi-part sur ma déclaration d’impôt

    Réaliser que je t’aime, idée consolatrice

    Tu deviens un homme mon fils

     

    Martine

     

     

    Salut toi qui m’as jetée comme une vieille chaussette,

    préférant l’autre plus douce que moi,

    plus intéressante pour toi.

    Nous, qui étions si proches,

    On s’est éloignés.

    Je continue à payer les taxes, les impôts…

    Qui en profite ? Toi ? Moi ?

    C’est la réalité, la vie. Rien de nouveau : un qui part, un qui reste…

     

    Solveig

     

    Ode à la Birkenstock sexy

     

    En comptant les pieds

    De ce poème tendre

    J’œuvre, en réalité,

    Pour ce qui peut s’entendre :

     

    Te taxer doucement

    De vandale amoureux

    Quand tu rentres en jetant

    Un demi-bas, puis deux

     

    Lève donc tes chaussettes

    Chéri et buvons à

    Tes pieds en sandalettes

    Tes orteils que voilà !

     

    Célébrons cette fête en trinquant dignement

    Un verre à la santé de ta voûte plantaire

    Buvons impôt, rions, montons au firmament

    Ces vers, pour les planter dans la voûte stellaire

     

    Flore

     

    Taxe de vie gourmande

     

    Je lèche la commissure

    De ses lèvres sucrées ;

    Impôt de confiture

    De fraise à la menthe

    Religieuse et belle

    Et la bête divague, invente

    Des vies charnelles

    Dans des draps beurrés.

    Au milieu des tristes caleçons

    Et des chaussettes orphelines

    La nue et soule réalité

    D’une fille et d’un garçon

    Qui partage une tartine

    Et des nuits et des nuits

    Plus blanches que le lait

    Du café du matin.

    Aux fragrances de pain cuit.

    Baptisant le lit de miettes

    De croissants, de mains,

    Et de bras caressés

    Elle ramasse les deux assiettes

    Et le plateau vain

    De nos vies renversées.

     

    Pierre

     


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  • Aujourd'hui, c'est poésie !

     

    d'abord, je l'ai trouvée aguicheuse

    avec ses jupes trop courtes

    et sa manie d'assortir son rouge à lèvres à ses chaussures

    ses boucles d'oreilles à sa ceinture

    elle chantonnait tout le temps et faisait des clins d’œil à tout va

    c'était facile de s'imaginer dans ses bras

    je l'ai abordée, et

    j'ai rien compris

    elle mélangeait mystères et métaphores

    ne parlait qu'en frime en fait

    en utilisant des mots qui étaient morts

    c'était beau

    ça sonnait bien

    bien trop pour que j'ai envie d'aller plus loin

    depuis, j'ai appris qu'elles n'étaient pas toutes les mêmes

    qu'il y avait autant de femmes que de poèmes

    d'en lire un qui me plaise je ne désespère

    en attendant je perds ces vers

     

    TiF

     

     

    J’ai entendu la pluie

    Le linge restait humide

    La coiffeuse du bas de ma rue

    A coupé mes cheveux

    Mouillés et colorés

    De beaux reflets dorés

    L’été qu’on attendait

    M’a parlé de naissances

    Religion Abondance

    M’a raconté sa peur

    Des deux souris trouvées

    Mortes

    Des vapeurs de ces gaz qui la faisaient pleurer

    Des gamins qui couraient un foulard sur le nez

    Des hommes qui les coursaient

    Bleu Marine Uniforme

    Elle s’est mise à chanter

    La musique d’un gitan passait à la télé

    Mon brushing aérien ne passera pas l’été

    Je suis rentrée trempée

    Un peu triste à la fois

     

    Parce que je le vaux bien !

     

    Logette

     

     

    CHRYSALIDE

     

    Tout juste sortie de la chrysalide

    Ses ailes à peine défroissées,

    Elle s’infiltre dans ses jours

    Clandestine ostensible,

    Avec dans son regard limpide

    Des éclats de sérénité.

    Au printemps de son retour

    dilue une trainée paisible

    Sur les banales ardeurs

    Désarmant les colères et les peurs.

    Qu’importe si l’automne et l’hiver

    De ses ailes délavent les couleurs

    Là-bas le cocon éphémère,

    Enlumineur de ses profondeurs

    Patiente, espérant son regain

    Imprégner ses ailes de garance

    Restaurer son âme de poussin

    Renaissance élégante de bienveillance.

     

    Martine

     

     

     

    Ode à la poésie...

    Une feuille, une plume.
    Une idée, des volumes.

    Tout coucher sur le papier,
    Des ratures, les effacer.

    Et puis vient l’inspiration,
    L'esprit s'échappe dans la création.

    On écrit, on relit.
    On hésite, on choisit.

    L'étincelle puis l'émotion.
    Les mots se mêlent dans la passion.

    Un texte apparaît alors,
    Ce ne sont plus des mots, c’est de l'or. ...

    Auteurs célèbres ou inconnus,
    Textes profonds ou superflus.

    À leur lecture le même effet,
    La même ferveur.

    Tant d'encre versée,
    C'est un vrai bonheur.

     

    Virginie 

     

     

    Lupus et la fée

     

    C’est la fée qui a mangé le loup ;

    Il est mort, pimpant, sur le coup ;

    Il avait oublié son slip et sa cape :

    Elle l’a confondu avec un satrape !

     

    La fée s’appelle Manganèse,

    Elle a les pieds bots comme Gervaise ;

    Le loup l’aimait beaucoup

    Mais elle avait souvent le croup !

     

    Elle voulu lui tordre le cou

    « basta, loup impur hurlant ,

     Poème dois-je écrire en pleurant ? »

     Manganèse a de grandes dents….

     

    [cette histoire n’est pas pour les enfants…]

     

    (niqol)

     

     

    Mukashii…

     

    Encre bleue, Japon,

    Papier blanc papillon,

    Ghetas doigtées laquées

    Résonnent sur la voie lactée ;

    Renards et noire sorcière

    Harcèlent le kappa sous terre…

    Fillettes en casquette colorées,

    En rang joyeux vers l’école,

    Pinceaux et encre alignés,

    Dessinent de sages farandoles ;

    Encre bleue, Japon,

    Papier blanc papillon,

    Porte coulissante silencieuse

    S’ouvre vers la bienheureuse,

    Bombes, feux de glace, noire suie

    Effacent de la vie toute envie ;

    Petits garçons en chapeau doré,

    En rang joyeux vers l’école

    Souliers et soroban alignés,

    Content les rêves des lucioles…

    ( mukashii= autrefois ; ghetas : socques en bois ; kappa : petit monstre aquatique ; soroban : boulier en bois) 

    niqol

     

     O Bière,

    Tu es en canette mais pas en bouteille

    Je préfère le verre à l’acier.

     

    O Vent,

    Tu rends mon humeur encore plus ennuyeuse que d’habitude  

    Pourtant tu n’as pas remarqué la beauté du lieu

    Tu as fixé le vent, comme un rempart d’amertume.

     

    O Eau,

    Tu me donnes des aigreurs d’estomac

    Bizarre, tu es le seul parmi nous à souffrir de ce mal

    Je n’ai bu que de l’eau mais pas de la bière !

     

    O Soleil,

    Tu es la vie et donne de l’énergie,

    Tu me l’as rendu encore plus vieux et énervé

    Pourtant tu aurais du l’apaiser !

     

    O Canne à pêche,

    De ton rocher, tu aurais pu te détendre et écouter le bruit des vagues

    Tu n’as pas arrêté de fixer l’heure

    Pour renter !

     

    O Poissons,

    Tu te donnes des objectifs : Que des gros !

    Ce n’est pas la taille qui compte !

    C’est le plaisir de l’instant.

    Reste modeste !

     

    O Cacahuètes,

    Tu deviens indispensable

    Tu es devenu mon compagnon de fortune !

    Solitaire, tu es mon partenaire.

     

    O Moi,

    Tu n’as pas arrêté de dire je

    Jamais nous.

     

    Cela aurait pu être une ode à l’amour au bord de l’eau

    Mais cela a été le calvaire au bord de l’eau.                           

     

    Avec de l’imagination… je vais garder en mémoire

    Le contact de l’eau sur mes pieds,

    L’odeur iodée avec cette touche de jasmin

    Et le plaisir de lancer la canne et ramener de jolis petits poissons colorés.

    Entre deux touches,

    Le plaisir de feuilleter le  livre

    Qui me fait encore voyager.

     

    Liék

     

    Où vont les mots quand ils sont lus ? Les poètes les volent au vent puis les cuisinent, en quête de détournement de sens. Ils se font, par exemple, le cœur au bord des livres et les yeux en amante, hâtent le vers tant qu’il est beau, cultivent la culture, trinquent sans crainte à la démesure en se traitant parfois de tête de litote. Après une belle fête au carré, les voici endormis. Tant mieux. Demain, il leur faudra veiller à rester dans les rêves pour inventer une rêvalité. Commencer par attraper les papillons pour en faire des vers, puis partir en ballade en prenant soin de croiser les rimes à chaque carrefour ou de les embrasser pour les amis rencontrés sur la déroute. Puis en bons chasseurs de déprimes, se rendre partout où l’ombre gronde et mettre alors la crise sur le gâteau. Commencer par faire des dodécasyllabes sur le Dodécanèse, des haïkaïs sur le Sinaï, des alexandrins à Alexandrie, des quatrains au Qatar et en Syrie ? Des vers libres ! Les dévoiler aux femmes.  

    -       Combien en voulez-vous, madame ?

    -       Vous m’en mettrez deux calligrammes ! 

    Faire des deux hémisphères un seul hémistiche, rendre à césure ce qui fut à Césaire, combiner un tercet gagnant, puis s’aimer en se déclarant un slam. Au soir, faire une prose bien méritée, cueillir les fruits du poémier, se mettre à fable et croquer dans un croissant de lune, un vers plein à la main. Un vers à douze pieds, pour ne jamais manquer de vin. Et chaque jour, changer le monde, réapprendre à parler, troquer tout à trac des rimes en vrac contre des lettres foutraques ; peur bleue contre fleur bleue, clandestin contre grand destin, guerre contre mère, horreur contre honneur, flamme contre femme. En bons poètes sans papiers, ne plus maudire mais dire les mots. Faire pleuvoir des cordes sur les lyres, lire à Gordes les délires, nos mots amis, amis des mots puisque demain, comme aujourd’hui, c’est Poésie.

     

    Flore

     


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  • Qu'est-ce que c'est ? Développez en écrivant un texte.

     

    e-atelier avril 2016

    Il était une fois en ce jeudi 21 avril de l'an de grâce 2016, mon aîné parti de bon matin pour le royaume d à côté.  Il y retrouva ses compagnons de fortune. La journée se déroula sans encombre jusqu'à ce drame. Lors d'une joute sportive entre jeunes testostéronés, mon aîné laissa la panse de brebis s échapper.  Il lui courut après, se prit les pieds dans le tapis goudronné et de tout son long s'étala sur le béton. Tout coûté de la tête au pieds... n arrivant plus à se relever... allant même jusqu'à son crâne fracassé et la conscience envolée durant de très longues minutes. C'est alors que le chef des jeunes loups se précipita pour éponger le sang écoulé.  Et essayant de lui tenir conversation, s'aperçut qu'il faisait des convulsions.
    C'est alors que le responsable de l'auberge de jeunesse appela les secouristes chevronnés... dans le même temps un pigeon messager arrivait à ma fenêtre m'informant de l'incident et m'intimant de me rendre sur place expressément. Sautant dans ma diligence, m'y rendis de toute urgence. On m'invita à remonter dans mon véhicule pour nous rendre sur les terres voisines. soit : quittons barons pour rejoindre Brignoles. La calèche de mon aîné tout de rouge parée était d'une rapidité et sur le dessus une jolie petite sirène enfermée dans un petit bocal hurlait si fort que dans les hauts de France on l'entend encore. Au bout de notre route toute l'équipe du centre très hospitalier nous attendait, prévenue de notre arrivée. Ils s occupèrent très bien de mon aîné et moi je devais entamer une partie de poker endiablé. La trésorière des lieux derrière son clavier me pria de sortir mes papiers. Ensuite j'abattis mes cartes. Pus que 2 en mains.. posant la verte, dévoilant ainsi toute ma vie, puis la bleue qui me fit perdre quelques centaines de deniers.
    Un sorcier arriva, m'expliquant que leur centre n'était pas adapté à l'âge de mon aîné. Nous fûmes  alors invités à poursuivre notre route pour les contrées lointaines de far far Faron away... on nous accueillit à l'auberge sainte musse. Contre une autre partie de cartes magiques on nous "offrit" le gîte et le couvert.... dans notre logis pour la nuit 2 paillasses nous attendaient, pour passer le temps ils nous mirent à disposition une boîte à troubadours distrayants.
    J'eu du mal à quitter des yeux une autres boîte troublante reliée à mon aîné ou les battements de son coeur s'inscrivaient. Puis le sommeil nous gagna mais ici de drôles de manies. On nous réveilla toute la nuit sans sommation ni invitation ils entraient pour prendre sa tension!!!
    Au réveil de toute la basse cour le grand chef de la tribu vint à notre rencontre, demanda à mon aîné s'il était bien reposé (ils ont de l'humour en plus) et après quelques examens effectués nous voilà rassurés. Les missives empilées ils m'ont rendu mes papiers, s'en suivit une dernière  partie de cartes magiques où ils me dépouillèrent et de mes dernières pièces.
    On nous dit qu il était temps pour nous de retourner dans notre montagne lointaine. Remerciant nos hôtes avec pour ordre le repos.
    Remontant à 2 dans ma diligence nous sommes rentrés avec prudence .....
    A la réponse qu'est ce que c'est : un accident de la vie !!!!
    Virginie

    Si mes souvenirs sont fidèles, ce dessin provient de la seconde grotte de Lascaux, non encore ouverte au public. Il fut reproduit par un jeune Archéologue, après un déjeuner d’anniversaire fort arrosé. Sa compagne Odile lui avait annoncée le matin même qu’elle le quittait, cela l’avait poussé à boire plus que de raison. Un de ses collègue et ami, voulant l’aider à surmonter ce mauvais moment, lui avait déclaré, il te faut oublier Odile, psychologiquement tu dois la manger la croquer il est indispensable que tu croque Odile… Ces propos tenus lors de la reprise des relevés par calques des croquis dans la grotte originelle explique sans doute ce léger dérapage.

    Ou alors ce croquis représente un des essais du docteur Frankenstein sur les animaux, réalisés avant son succès contestable sur l’homme. Il avait effectivement tenté un croisement entre un vautour et un caïman dont la synthèse fut baptisée par son assistant, vauman ou caïtour.

    Je tiens à préciser à mes éventuels lecteurs que je n'ai fumé ni la moquette ni des substances illicites. 

    Gérard    

     

    Qu’est-ce que c’est ce machin ? à l’envers ? à l’endroit ? Je vois un  œil, un museau de crocodile, des dents qui ont subi un tremblement de gencives à la naissance – on dirait un dinosaure car on voit des écailles que j’imagine vertes…

    Est-ce une bestiole qui a eu un papa et une maman ? est-elle sortie d’un œuf de Pâques géant ? est-ce un dieu égyptien issu des ondes du Nil et pétrifié, un oiseau préhistorique avec une féroce dentition.

    J’ai dans ma mémoire reptilienne la sensation de l’avoir déjà vue…

     

    (niqol)

     

    Un regard inverti.

    J’ai pensé à Ma Mère.

    A son sourire sans joie, à son navire échoué, à la carcasse sans voile de son

    bateau abandonné.

    J’ai pensé à Ta Mère.

    Redoutable, avertie. Ses fausses pertes de mémoire, sa mâchoire de vampire,

    dévorer ses voisins et le petit des voisins.  Toujours aux aguets de la fêlure d’en

    face. Comment s’y engouffrer, et comment se faire plaindre, puis se faire

    adopter, pour mieux griffer, entailler, disséquer, profiter, sucer le sang et s’en

    aller, l’air d’une ingénue, la jupe retroussée, la joue enflée de son nouveau butin,

    quand elle t’a dit un jour : « Méfies toi de cette catin, elle te glissera des doigts,

    elle s’en ira. »

    J’ai pensé à ta Mère et j’ai pensé à Nous.

    J’ai vu dans l’œil du monde. La dureté de nos vies. Une météorite nous a

    anéantis. Il reste en nous des gènes de survie. Aux cataclysmes. Au plus fort qui

    dévore le plus faible. Il reste de la haine, de l’amour, de l’éternité.

    J’avais un crocodile dans le grenier, une araignée dans le beffroi, un furet dans

    l’imaginaire. Une toile, un nid, un terrier, plein de Vie.

    Et j’ai suivi ce mec, son sourire à faire pâlir la Bonne Mère, il me mordillait les

    oreilles, je l’ai suivi au 5° étage, il a croqué mes fesses de ses dents de velours. Il

    a mangé mon cœur, je n’étais  même pas d’accord…

    Je n’ai vu que des dents et un regard malin, je n’ai vu que du vent et un sourire

    malsain.

    Voilà ce que j’ai vu !

     

    Logette

     

     

    A première vue, ne serait ce pas un fragment de dinosaure ? Je l’ai déjà vu quelque part, mais où ?

     

    A tout hasard ne serais-tu pas un calligramme qui a rétréci au lavage

     

    Je reviens à ma première idée : une créature préhistorique, voire fantastique née grâce à Abel,

     

    Clément ou Solal  et à son crayon magique. Plus je le regarde, plus il m’est familier ! Pourquoi restes-tu mystérieux ? Une partie de toi est encore cachée. Nous voyons ce qu’on veut voir ! Et rien ne saute aux yeux ! Pourquoi ?

     

    Sommes nous contraint d’attendre le verdict  car cette vue d’ensemble inspire ma réalité, et pas celle de l’auteur. Reste à espérer qu’en le regardant sous un autre angle, je détecterai un indice. Rien, pour l’instant, c’est le néant et pourtant !

     

    Dès que la solution sera devant nous, la lumière s’éclairera et on dira tous : ha, oui ! C’est évident.

     

    Liék

     

     

     


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  • Thème libre !

    C’EST PAS MOI - HAN HAN - C'EST MURPHY

    Depuis quelques temps, je subis ce qu’on appelle la loi de Murphy. Et je ne parle pas du gorille débile de mon enfance qui faisait han han quand on lui compressait les flancs. Le Murphy qui me pourrit la vie, c’est celui qui a démontré que les emmerdes attiraient les emmerdes. Scientifiquement parlant. Pas au comptoir du bar du coin. On l’appelle aussi Loi de l’Emmerdement Maximum, ce qui veut dire que tout ce qui peut mal tourner, tournera forcément mal.

    Le mec n’avait pas un gros gros moral. Alors il s’est dit qu’il allait casser le mien aussi.

    Faut dire que je suis une cible facile parce qu’il en faut peu pour me déprimer. Et qu’en plus pour aggraver mon cas, je ne gère pas grand-chose et je remets tout à demain. Bah ouais je délègue facilement, surtout les trucs chiants, et comme demain est un fainéant, en général les problèmes finissent toujours par me revenir dans la tronche !

    La loi de Murphy s’est abattue sur moi comme un chasseur sur une galinette cendrée.

    Ça a commencé par la disparition mystérieuse et subite de mon autoradio. Je savais bien que ma voiture n’était pas un endroit sûr (il a suffi qu’on lui plie un peu la portière pour qu’elle se laisse ouvrir), ce que j’ignorais, c’était que ma rue n’était pas sûre non plus. C’est pour ça que je laissais le poste, la façade, et la clé USB. Ainsi que mes lunettes de soleil d’aviateur dans la boîte à gants. Coup de bol, Murphy m’avait envoyé des voleurs débutants. Ou des ratés. En tout cas des voleurs qui se font chier à plier de la tôle mais n’ouvrent pas la boîte à gants et passent à côté de 300 euros de bonus !

    Murphy s’est vexé.

    Quelques jours plus tard, ma voiture m'a fait le coup de la panne. Pour la première fois en sept ans de vie commune ! Nous qui avions passé le cap des trois ans sans encombres… Mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle devait m’emmener au premier entretien d’embauche que j’avais décroché depuis des mois ! Elle aurait pu attendre qu’on aille au foot, ou au McDo. Elle aurait tout aussi bien pu attendre le retour de ce rendez-vous. Mais non, cette fois Murphy réussissait son coup. Du travail de pro de l’emmerdement maximum. La bonne galère au pire moment. J’étais content.

    Pourtant, Murphy n’en avait pas fini. 

    Un beau matin, par un beau rond point, un moche gendarme pointa son doigt sur moi. Défaut de contrôle technique depuis plus d’un an. Merci demain ! Beau boulot, vraiment. J’eus beau expliquer à cet agent que je n’avais pas d’argent, que ma voiture et moi vivions d’amour et de sans plomb 95, rien n’y fit. 90 euros et une immobilisation plus tard, je me retrouvais au bord de la route, appelant une dépanneuse devant le gendarme que j’aurais bien fait crier han han en lui compressant les flans ! Évidemment ma fidèle compagne échoua aux tests. Freins, pot d’échappement, rétroviseur, clignotant. Murphy le scientifique n’était vraiment pas un type marrant.

    Au moins, maintenant niveau voiture, je suis tranquille… enfin pendant deux mois, le délai légal imparti pour effectuer les réparations et la contre visite. Pendant ce temps je ne suis pas verbalisable.

    Cool, deux mois ça fait beaucoup de demain !

    TiF

     

     

    Fleurs de bitume Journal de mes trajets

    Dimanche 24 Octobre :

    Retour sombre et mouillé
    Dans l'Espace silencieux
    Passagers endormis, bercés
    Par les kilomètres pluvieux.
    Au volant, rêves d'arrivée
    de repos et de draps soyeux
     

    Lundi 25 Octobre :

    Regarder le jour se lever, le ciel bleu nuit passant progressivement au bleu azur, parsemé de filaments de nuages d’un rose improbable qui dérivent vers un jaune lumineux éclairés par l’astre du jour qui s élève doucement. Que c est beau ! La silhouette de la Sainte-Victoire au loin complète ce tableau... dommage que pendant tout ce temps je sois derrière des centaines de voitures attendant comme moi de pouvoir parcourir les kilomètres qui nous séparent de la prison qui nous gardera loin du soleil pour la journée 

    Mardi 26 Octobre : Pas de Sainte-Victoire aujourd’hui, bien cachée sous sa couette grise. Et nous pauvres anonymes du macadam, regards collés au ballet des essuies glaces essuyant les larmes versées sur la mort de l'été.

    Mercredi 27 Octobre :

    Griserie de la vitesse

    Les yeux sommeils

    Tête légère au soleil

    Espérant déjà l’ivresse

    De la délivrance vespérale

    Regagner les bras

    Ecouter les voix

    De l’amour tribal

     

    Jeudi 28 Octobre :

    Je rêve de faire sauter ce bouchon,

    De délivrer toutes ces bulles de vie pétillantes

    De les laisser s’écouler, retrouver leur liberté,

    Dévaler avec elles dans un courant de rêves

     

    Vendredi 29 Octobre :

    Aujourd’hui, je contre-attaque, partie de bonne heure, quel bonheur : pas de bouchon, j’ai roulé, libre, sans contrainte, sans entrave.

    Mais me voilà maintenant seule sur un parking, dans une zone d’activité déserte, endormie, attendant qu’on veuille bien m’ouvrir afin que je puisse m’enfermer jusqu’à la nuit tombée.

    Mais une autre rebelle du bouchon me rejoint, et nous passons le temps en douceur et en sourire. La journée sera belle.

     

     

    Martine

     

     

    Pierre de lune

    Prière d'une

    Plume d'hiver

    Vers la dune

     

    Pierre de lune

    Plus d'hiver

    Plume d'hier

    Dans la brume.

     

    Flore

     

    Il est libre mon texte

    Il est libre mon texte
    Y en a même qui disent
    Qu'ils l'ont vu voler
     
    Sous aucun prétexte
    Je ne peux
    Vous livrer mon texte
    Un tant soit peu
    S'est évaporé dans les nuées
    Tel un p'tit moineau tout effarouché
     
    Tapi et blotti sous son circonflexe
    Que des érudits au cœur de silex
    Ont mis à l'index
     
    Tornade à multiples vortex
    Dans ce monde complexe
    Où de soi-disant savants
    sans prendre de gants
    De latex
    Suppriment le circonflexe
     
    Par pur réflexe
    Munie d'un kleenex
    Je vous offre mon texte 
     
    Il est libre mon texte
    Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler 

    sous son circonflexe

    Sylvie 

     

    Au fond du jardin

     

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du premier jardin,

    J’ai connu,

    J’ai connu

    Mon premier chagrin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du deuxième jardin,

    J’ai couru,

    J’ai couru

    Vers mon destin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du troisième jardin,

    J’ai survécu,

    J’ai survécu

    A ton regard malin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    De nos chers jardins,

    J’ai voulu,

    J’ai voulu

    Un baiser sans fin…

     

    niqol

     

    Abel  et les Mots inconnus

     

    Comme tu es à

    L’origine de notre mes-

    Aventure du Mois de Mars

    Va falloir que tu lises nos Escarboucles

    Imagées dessinées en tournant toute ta tête !

    Et oui, la liberté

    Reste à l’Auteur !

    C’est pour CLAVIER

    Retournons à nos Mérinos

    Alors que ta tête se demande où se trouve Amalthée,

    Y aura-t-il des œufs en chocolat pour les Calendes

    On les dit cachés au jardin

    Nous aurait-on menti ?

    C’était pour CRAYON

    Suffit les Billevesées

    Tu vas imaginer

    Yaya Banana posant de petits canards en Roudoudou

    Loin derrière les Halliers

    Or, il suffit d’ouvrir le Frigorigène

    Ce pour STYLO

    Rarement dans un placard

    Apparemment, ça se délite le cacao

    Il faut le tenir au frais

    Et surtout, le protéger des invasions de fourmis du Kilimandjaro, c’est

    Fait pour CRAIE

    En tournant et retournant la maison des Ammonites

    Une seule fois, et dans le sens des aiguilles d’une montre

    Tu soulèveras de la poussière

    Regarde la tronche de ta mère

    Elle semble ravie de mon initiative

    Pile Poil pour FEUTRE

    Il ne suffira pas d’un dictionnaire

    Nonobstant la religion de tes parents

    C’est aussi à toi

    Et à tes interrogations, d’y trouver les réponses

    Au-dessous du Sycomore

    Un Campyloptère fredonne

    Suit alors le PINCEAU

    Tu chercheras les mots que tu ne connais pas

    You will find the right word

    La Ritournelle est simple 

    Et voili, et voila, et tout ce

    Tralala pour STYLET !

     

     

    P.S : A vos dicos les enfumeurs de Mars !!!

     

    Logette


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