• e-atelier décembre 2016

    Que se passerait-t-il si je voyageais à cheval sur un rayon de lumière ? (Einstein). Répondez à la question ! 

     

    Tout dépend du rayon choisi : un rayon de lumière solaire ? un rayon de lumière lunaire ?

    Personnellement, je choisirais un rayon de lumière lunaire ; j’aime sa couleur proche de la mort, froide, bleue, plate, lugubre, discrète, laissant voir la forme des choses et des êtres sans les dévoiler, se réfléchissant sur l’eau sans y pénétrer, dévoilant les étoiles sans les écraser, dure comme la glace intersidérale que l’on rencontrerait aux grés des vents électriques ; chevaucher près de la voie lactée, s’approcher des nébuleuses et regarder de très loin un trou noir affamé ; demander son chemin à quelques quarks solitaires ;  toiser les néants insondables échappant  encore à nos scientifiques terrestres, faire partie du néant, du vide,  pour connaître enfin l’énigme de l’Origine. Par contre, fuir l’Olympe et ses dieux mécontents, fuir les paradis imaginaires où s’entassent des générations d’être de bien tellement ennuyeux…Il faut être léger pour chevaucher un rayon de lumière ; je préfère passer aux rayons X pour explorer ma galaxie intérieure, et guetter sur l’ordonnance un rayon d’espoir, et, pour ne plus être triste, se perdre dans les rayons surchargés de livres rares des bouquinistes, suivre les abeilles quand elles construisent leurs rayons parfaitement  héxagonnaux,  visionner encore et encore l’histoire de Ulysse 31 dont les héros sautent  d’une galaxie à l’autre sans problème respiratoires…et j’aurai trop peur d’entrer en collision avec  ces satellites qui commencent à polluer la stratosphère !

    Allez, l’imagination n’est pas mon rayon. En plus, les vertiges…

     

    Niqol

     

    Si je voyageais à cheval sur un rayon de lumière je ferais voler en éclats dorés tous les ténèbres. Je galoperais à travers les forêts et les montagnes, je redonnerais sa beauté à la nature. Je surferais sur les mers et les océans et les débarrasserais de toute la laideur des hommes. Je baignerais dans les lacs et les rivières, et les repeuplerais de poissons argentés. Je parcourrais le monde pour disperser des paillettes de joie. Je vaincrais la misère, je terrasserais les guerres, j’apaiserais les cœurs lourds, adoucirais les âmes. Je volerais dans l’azur autour de la terre pour lui rendre sa pureté.

    L’obscurité de la nuit sera douce à nos yeux, éclairée par la lune car elle ne fera plus de quartiers, source de rêves elle ne fera plus jamais peur aux enfants.

    Mais avant tout ça, avant de dissoudre la tristesse, avant de rendre son éclat au monde, avant d’apaiser le cœur de l’humanité, je déposerais sur toi, une couronne flamboyante pour revenir au temps de l’insouciance, au temps des desseins sur la comète, des destins frivoles, au temps des activités effervescentes où tout semblait écrit.

    Mais dans notre quotidien, il n’y a que toi et moi. Toi et ton trouble immobile, moi et mes peurs excessives. Il me faut devenir extraordinaire pour envoyer balader mes craintes, botter les fesses au destin, lui cracher à la figure notre force et nos envies. Il te faut retrouver l’impérieuse envie de te hasarder, de dévorer, d’absorber.

    Je dois guider et soulager tes pas. Je trouverais ce rayon de lumière qui adoucira tes jours, remplira tes nuits de rêves bleus, te rendra ton horizon. Je dois nous aider à accepter….

     

     

    Martine


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