• e-atelier octobre 2015

    Écrivez un texte qui recense quelques uns de vos souvenirs du monde d'hier et quelques unes de vos espérances pour le monde de demain. 

    Pour le passé : à la manière de Pérec, faites une liste de phrases qui commencent par « Je me souviens ».

    Pour le futur : faites une seconde liste de phrases qui commencent par « J’espère ».

     

    Quelques extraits des beaux souvenirs de Pérec :

     

    Je me souviens des oignons et de la petite fleur de Sidney Bechet, des disques 45 tours gagnés chez Antar avec les pleins de mobylette. 

    Je me souviens du petit carnet où j'écrivais les mots des grands et que je ne comprenais pas.
    Je me souviens de 1516, premier anniversaire de 1515

    Je me souviens du cours d'histoire en CE 2 qui commençait par : nos ancêtres les Gaulois. 

     ___________________________________________________________

    Je me souviens....
    .... des téléphones sans touches et le temps qu'il fallait pour appeler un numéro de téléphone avec beaucoup de 9 et 0 ;
    .... du bon temps sans téléphone portable ;
    .... de la "rue de sesame" à la télévision allemande et de la Muppets Show avec le couple de vieux au balcon ;
    .... des moments où je dormais chez une copine et que nous parlions jusqu'à 2 heures du matin et que je n'avais aucun problème pour me lever le matin ;
    .... du gros sourire de mes enfants contents ;
    ... de la tortue de mer dans la mer rouge ;

    J'espère...
    ... que mes enfants ne me traiteront pas comme est traitée actuellement notre voisine de 85 ans par ses enfants et petits enfants ;
    ... vieillir sans trop de problèmes de santé ; 
    ... que les tensions dans le proche orient cessent ;
    ... ne pas finir veille conne

     

    Solveig

     

     

    Je me souviens du baquet où l'on se baignait avant d'avoir une vraie salle de bain...
    Je me souviens du jour où mon père a retiré les roulettes de mon vélo et de la peau de mes genoux qui est restée accrochée au gravier...
    Je me souviens quand mon père nous a ramené une tv en couleur et que j'ai vu Casimir orange pour la première fois...
    Je me souviens du jeu Simon j'étais ceinture noire 5ème dan... du télécran et du pied de mon petit frère le traversant parce qu'il n'arrivait pas à dessiner une maison...
    Je me souviens des jours où j'ai décroché mes diplômes... mon permis de conduire...
    Je me souviens de ce 17 juillet 2002 ... Quelle tristesse mon petit ange a rejoint d'autres cieux à peine né...
    Je me souviens des larmes de joies à la naissance de mes 3 amours...

    J'espère que ma famille est et sera heureuse....
    J'espère voir vieillir mes enfants, mes petits enfants, mes arrières petits enfants et mourir à 120 ans...
    J'espère être quelqu'un de bien...
    J'espère que le monde trouve la paix...
    J'espère réussir ma reconversion...
    Et j'espère que mon texte vous plaira...

     

    Virginie

     

     

    Je me souviens de tellement.

    Ma vie en souvenirs tournés vers l'avenir

    Tricotés de sourires

    Et de larmes enfouies - parfois.

    Dentelles de fou-rires, d'espérances inouies

     

     

    J'espère l'impossible

    J'espère le souhaitable

    J'espère l'improbable

    J'espère les sourires

    Vols légers d'enfants fous

    De la vie,

    De l'amour 

    Et de l'espoir autour

     

    Flore

     

     

    Je me souviens que j'espère.

    Je me souviens être allé à New-York dans le magasin Toys R us. Il y avait Hulk en Lego, il y avait beaucoup de monuments en Lego, une grande roue, un écran géant pour jouer aux jeux vidéo, un tyrannosaure géant et ce magasin était tellement grand qu'il y avait, au moins, un milliard de jouets. Minimum. Il y avait aussi des démonstrations de jouets.

     

    J'espère avoir un autographe de Renaud.

     

    Abel

     

     

    Je me souviens que j'espère

    J'espère que je me souviendrai.

     

    Clément

     

     

    Je me souviens des "allumettes au fond de tes yeux"

    Des cataplasmes à la moutarde qui me brûlaient la peau

    De l'église glaciale en hiver. Je me souviens avoir dit "quand j'aurai un fils, je l'appellerai Mathieu"

    Et de ma collection d'images.
     

     

    Je me souviens "des pianos à queue dans la boîte aux lettres"
    Du Paris Brest du dimanche midi.
    De la blouse grise de mon maître de CM2, Monsieur Content.Je me souviens ne pas savoir quoi faire de ma peau pendant les très longues vacances d'été.Et de mon horrible photo de communiante.
     

     

    Je me souviens des "pots de yaourt dans la vinaigrette"

    Du sou de la souris sous l'oreiller.

    De mon herbier.

    Je me souviens de la jambe de bois de mon père

    Et des cadeaux bonux.

     

    Je me souviens "des oubliettes au fond de la cour"
    De mes premiers émois avec le fils du boulanger qui nous vendait les Paris Brest

    Des gestes lents de ma grand-mère qui apportait un soin tout particulier à ce qu'elle faisait.

    Je me souviens d'avoir tenu promesse, il s'appelle Mathieu

    Et des parties de marelle.
    Je me souviens d'avoir cru au père noël
    Mais "quelle tête en l'air", je ne me souviens plus de la suite.

    J’espère qu'il fera beau demain...........pour aller aux champignons.
    Pour le reste, je n'espère plus rien, je suis désespérée

    Mais j'espère retrouver l'espoir, ne plus vivre en pays de désespérance

    Pour l'heure, j'espère qu'il fera beau demain.............pour aller aux champignons

    J'espère

     

     

    Sylvie

     

     

    PLONGEE

    Je me souviens de la corne du vendeur de pognes, du klaxon du vendeur d’huile d’olive et du sifflet du rémouleur,

    Je me souviens des collines transformées en ile déserte, des barrières si souvent escaladées,

    Je me souviens de toi Brigitte et de tant de partages, d’une coupe de cheveux qui a tourné court, très court, du fou rire de ma mère découvrant nos têtes,

    Je me souviens de notre bande de copains et des limites repoussées, pas toujours très fière d’ailleurs,

    Je me souviens des fêtes de famille, foule réunie, des rires loin dans la nuit, des souvenirs du pays, des cousins, cousines, de vrais frères et sœurs encore aujourd’hui,

    Je me souviens des chorégraphies cent fois répétées,

    Je me souviens de la cave des voisins transformée en salle de bal, espionnée par le soupirail,

    Je me souviens des soirs d’été, des fougues adolescentes, emportant tout loin du présent,

    Je me souviens des bouquets de roses au mur, des briques chaudes au pied du lit,

    Je me souviens du ventre rond de ma sœur, de la colère de mon père, de l’enfant adoré qui retresse les liens,

    Je me souviens des repas du dimanche, des menus attendus, des gâteaux de ma tante,

    Je me souviens d’une grand-mère grise, silencieuse, repliée sur les souvenirs du bonheur,

    Je me souviens du déchirement de quitter mon village, de la cité, étrange mélange où j’étais étrangère,

    Je me souviens des nouveaux copains, étonnée qu’ils m’acceptent moi qui me tiens toujours au bord,

    Je me souviens de mes 20 ans, de ma colère pour des choix impossibles, de l’adieu à mon père,

    Je me souviens des erreurs de rencontre,

    Je me souviens de ce grand amour, de ses silences, de ses souffrances de ne pas combler,

    Je me souviens de la passion dévorante, me trahissant moi-même, laissant des gouffres dans ma tête,

    Je me souviens de m’être perdue dans les montagnes, les mers et les villes en me cherchant,

    Je me souviens de l’amour troublant et affolant pour ma fille, sentir ce lien indestructible et chaud,

    Je me souviens de ces marches, ces courses, ces vols et ces plongées dans des endroits merveilleux et toujours nouveaux,

    Je me souviens de tous ces bras et ces corps serrés, du détachement de mon âme,

    Je me souviens être tombée, ne plus vouloir tenir la tête hors de l’eau, mais toujours retenue par un cordon,

    Je me souviens des années d’errance et de soif, d’un soir coup de folie, et de l’homme, enfin trouvé, repos de guerrière, sereine,

    Je me souviens de mes envies de maternité, de la peur irraisonnée,

    Je me souviens du bonheur immense renouvelé à chaque naissance,

    Je me souviens de la fatigue, du découragement, de m’être encore perdue,

    Je me souviens que l’homme est toujours là, comme un phare dans la nuit, il ne m’a jamais lâchée, même absente,

    Je me souviens des souvenirs dévoilés et de la colère envers mes parents,

    Je me souviens de la peur de vieillir, de ne pas avoir le temps,

    Je me souviens de la paix retrouvée, enfin !

     

    Bien sur, j’espère la douceur et le partage, le rire et l’amour, l’amitié et la nouveauté,

    Mais j’espère aussi être une mamie gâteuse et joyeuse,

    J’espère être une oreille et une épaule,

    J’espère ne plus avoir peur,

    J’espère ne jamais ressembler à ma mère,

    J’espère pardonner,

    J’espère être là, chaque instant restant,

    J’espère espérer encore et toujours.

     

    Martine

     

     

    Je me souviens des samedis soir, agités, bousculés, pressés ou flottaient mille parfums, dans la cuisine du restaurant de ma grand-mère, lorsque se mitonnaient les repas de mariages, dans la chaleur, les vapeurs dégagée spar le grand fourneau à charbon et ses bain-marie. Je détaillais par la porte entrebâillée de la buanderie le cortège qui se dirigeait vers la salle à manger parquetée où l’on pouvait placer jusqu’à cent vingt personnes. Tout le monde sur son trente et un. Il était amusant, en dehors des mariés de deviner qui était qui ? Quand débutait le repas avec le ballet des serveuses chargées de bouteilles ou de plats, malgré mes demandes j’étais refoulé de droite et de gauche, moi qui voulait participer du haut de mes six ou sept ans, pour que se prolonge  la soirée. Je devais ressembler à un chien dans un jeu de quilles. Réfugié au bout d’un moment dans la lingerie, j’attendais que mon père démoule la glace plombière, tournée à la main quelques minutes plus tôt. J’aurais alors le privilège de déguster une tasse du trop plein des cônes qu’il remplissaient et que l’on placerait sur la table de banquet à la fin du repas.

                                             __________________________

     

    Je me souviens des pêches, à pied avec mes cousins au bas des falaises de plages normandes, les jours de grandes marées. Il fallait d’abord emprunter une série de marches plus ou moins marquées dans le sol, ou usées par les passages répétés ce qui avec nos bottes de caoutchouc s’avérait peu facile. Puis nous attendaient les derniers mètres des vingt de la falaise qu’une corde à nœuds nous permettait de franchir. Si je ne le montrait pas je n’étais ni fier ni rassuré, crispé sur le chanvre. Là s’ouvrait un paysage fantastique, enchevêtrement de rochers, d’algues variées et glissantes , de plaques de sable, et de grandes mares, à l’infini, qui seraient nos cibles pour les trois heures à venir. A nous les dormeurs, gros crabes avec leurs nuances de marron et leur pinces redoutables, il fallait le plus adroitement possible les saisir sur le côté le plus habilement possible. A nous les « bouquets », grosses crevettes grises, qui prendraient leur belle couleur rose à la cuisson. Les jours de chance nous attrapions un homard ou une araignée de mer surpris là par la marée basse, nous rejoignions alors l’heureux pêcheur, en glissant et en claudiquant, pour admirer la prise, plaisir et finesse à venir pour le palais. Mais surtout quel bonheur s’était pour moi d’avoir vaincu le vide et la falaise et d’avoir vécu avec des proches ces moments de plénitude et de formation à la vie, dans ces lumières changeantes de la côte normande et les odeurs d’iode et de varech.

                    ______________________________

     

    J’espère pour demain, le réveil des consciences, pour que la majorité sache se prendre en charge, être pour l’essentiel indépendante, que l’on peut faire sans les grands groupes, qui nous veulent dépendants. Il nous faut revenir à une consommation locale, le plus possible, dans notre façon de nous comporter, d’acheter, de vivre. Nous détenons le pouvoir.

    J’espère dans un avenir proche que les pays fabricants et vendeurs d’armes se posent les bonnes questions quant à l’afflux de réfugiés victimes de guerres qu’il ont eux-mêmes provoquées et alimentées pour des motifs de stratégie ou l'exploitation de matière premières.

     J’espère faire le maximum, aujourd’hui, pour rendre demain à mes enfants et petits enfants la terre qu’il m’ont prêtée, dans le meilleur état possible.

     

    Gérard

     

     

    Hier demain

     

    Je me souviens des jours heureux…

     

    Je me souviens d’avoir écouté à la radio l’émission, pour enfants, du jeudi après-midi, animée par les contes de Marianne Oswald, de sa voix profonde, et de l’œil vert,

    Je me souviens des émissions de jazz diffusées très tard dans la nuit avec la participation de Martial Solal, en compagnie d’Arshie Shepp et de son « Blazé »,

    Je me souviens de cette solitude émerveillée, volée à l’entourage familial plus ou moins étouffant,

    Je me souviens de mes premiers flirts pour lesquels je n’hésitais pas à faire de nombreux kilomètres en vélo,

    Je me souviens des récoltes de griottes, dans la campagne bressane que j’aimais tant, avec ses matins d’été brumeux, de l’odeur des blés coupés à la moissonneuse batteuse lieuse, des barbes de maïs que l’on fumait dans du papier journal avec mon frère, des retours de chasse en automne, endormie par une ivresse de marche, de mûres et de courses dans les fourrés pour récupérer des oiseaux au long bec, des étangs gelés bordés de roseaux pleins de givre d’où s’envolaient les canards col-vert,

    Je me souviens des odeurs, parfois accompagnées de bruit, tout au long de mon enfance, de l’odeur du faux trèfle avec dans le fond du ciel un bruit d’avion, assise dans l’herbe, à Costebèche, dans mes petites années, odeurs et bruits me permettant de revenir à cette époque dans n’importe quel endroit où j’avais déménagé et vécu, jusqu’au Japon où je pouvais revivre quelques souvenirs enfouis et chaleureux et me dire que « ici aussi, il y a des racines… »,

    Et puis en écrivant, je me souviens d’un pommier, en Bresse, surchargé de petites pommes rouges et juteuses, mûres au début de l’hiver, tombant sur un tapis de neige où piaillaient en se disputant les derniers insectes les merles noirs au bec jaune, de nos pas crissant sur ce tapis très blanc, et puis des veillées dans la ferme où l’on « épillait » avec les voisins le maïs : toute fille qui tombait sur un épis de maïs rouge se marierait dans l’année, les rires étouffés, les récits d’un jeune qui était curé et revenait du Liban, le  pays des cèdres, le pays du bonheur, qui était si proche de nous… des conscrits un peu gauches et rougissants, tous enfants de paysans, qui faisaient la tournée des maisons avant de partir vous savez où…

    Mais je me suis aussi souvenue que la vie n’était pas faite que de souvenirs, ce n’était pas mieux avant ; ce qui était mieux, c’était l’état d’enfance, l’état du non-savoir…

    J’espère que les enfants des enfants de nos enfants auront des souvenirs pétillants de saveurs, de nostalgie douce et constructive, de sensations indélébiles qui les accompagneront tout au long de leur vie et leur permettront de continuer à se souvenir et à espérer…

     

    niqol

     

     

     

    Je me souviens des genoux de ma grand-mère d’où je glissais sans cesse. J’étais déjà grande, elle si petite.

    Je me souviens des toilettes à l’eau tiède, chauffée sur le poêle,  comment  je détestais le gant de toilette.

    Je me souviens de l’ongle mon petit doigt de pied qui n’aimait pas être coupé.

    Je me souviens des médailles que je gagnais à la course de haies.

    Je me souviens d’un roulage de pelles dans un placard en colonie de vacances.

    Je me souviens de ma première mini-jupe, de cuissardes et d’un maxi-manteau en peluche afghane

    Je me souviens de prendre la parole au lycée, en révolte, chez moi j’étais une tombe.

    Je me souviens  de mon premier rail de schnouffe. Collection de printemps. Jupe de cuir escarpins bleu turquoise. Les Bains-Douches.

    Je me souviens que je ne me rappelle plus la moitié de cette époque.

    Je me souviens de mon premier travelling de caméra, trois hommes autour de moi, ceux qui guidaient mes pas.

    Je me souviens du Jeu de la Vérité de Gainsbourg.

    Je me souviens d’un homme qui me faisait l’amour, n’importe où, n’importe quand, toujours.

     

    Je me souviens de la naissance des prunelles de mes yeux. Chacune son accouchement. Merveilleux ?

     

    Je me souviens de la mort de notre petite chienne.  Ce fut le début de la dégringolade entre nous.

     

    Je ne me souviens plus de ma dépression, de ma prise de poids, de mon désespoir,  de la trahison, de la difficulté à remonter la pente, mais je me souviens de notre complicité nouvelle, sans amour et sans haine, amitié.

     

    Je me souviens d’hier. Spectacle formidable de Lucy qui chantait. Sa voix me fait vibrer.

     

     

    En vérité, je ne sais pas ce que j’espère. Je tomberais dans les poncifs.

     

    J’espère de l’eau de source.

     

    J’espère de l’intangible, de la curiosité, des amis, du travail, des archanges et des fées.

     

    J’espère la suite. J’espère soigner des gens, leur faire du bien au corps et à l’âme.

     

    J’espère l’acceptation de la différence, religieuse, culturelle, amoureuse, éventuelle.

     

    Ah si ! J’espère l’ouverture des consciences. Place à la créativité !

     

    J’espère que nos enfants soient intelligents et foutent un grand coup de pied dans la fourmilière. Qu’ils bombardent ce monde mesquin et âpre au gain. Qu’ils créent une société de hippies.  Qu’ils partagent ce qu’ils gagnent. Qu’ils aident les plus faibles. Qu’ils vivent ensemble en harmonie avec la Nature (putain, ça recommence) on dirait une bonne sœur.

     

    J’espère ne pas devenir une bonne sœur. Juste une bonne Femme, une bonne Mère !

     

    Marseille 2023.

     

    La Bonne Mère ouvre ses portes aux enfants d’immigrés.

     

    J’espère et caetera.

     

    Logette

     

     

     

     

     

    Je me souviens d’une certaine odeur : je la reconnaitrai lorsque je la sentirai.

    Je me souviens de mon professeur d’histoire géo qui venait dans sa fiat rouge 500 : je me disais comment il pouvait renter à l’intérieur !

    Je me souviens d’un  parterre de feuilles en forme de cœur qui provenait de l’arbre aux quarante écus.

    Je me souviens de l’odeur de la terre après la pluie d’été.

    Je me souviens d’avoir fait pipi dans ma culotte tellement j’avais ri.

    Je me souviens des longues caresses  de mon grand-père sur mon front lorsque j’étais malade.

    Je me souviens d’avoir eu peur de perdre quelqu’un.

    Je me souviens de ma première cigarette : elle était faite d’écorce d’orange séchée, c’était infect !

    Je me souviens d’avoir reconnu mon enfant dès sa naissance.

    Je me souviens de ma sœur avec ses petites nattes sur le côté.

    Je me souviens d’avoir sauté à pieds joints sur un gros tas de feuilles de platanes à la sortie de l’école.

    Je me souviens de lancer les billes dans un trou de terre et de collectionner des figurines.

    Je me souviens de Valérie avec ses chaussures à talon : elles étaient violettes avec une espèce d’écusson devant !

    Je me souviens de ma paire de basket Adidas americana avec les 3 bandes de couleurs : bleu, blanc, rouge.

    Je me souviens d’être en rouge et noir avec Jeanne Mas au parc de l’Enclos.

    Je me souviens d’avoir regardé l’éclipse solaire avec une paire de lunettes qui se trouvait dans mon magazine préféré de l’époque : Podium.

    Je me souviens de m’être réveillée à côté d’Andy du groupe Wham.

    Je me souviens d’avoir eu le trac avant, pendant et après les examens.

    Je me souviens encore d’une autre odeur, qui me fait froid dans le dos.

    Je me souviens de la Simca 1000 marron avec laquelle nous avons fait de belles promenades.

    Je me souviens d’avoir écoutée en boucle le 45 tours "Primitif" de Richard Gotainer.

    Je me souviens du bruit  des petites pièces de monnaie lancées à la sortie de l’église lors d’un baptême : on les ramassait à la va vite et ensuite on allait aux distributeurs de bonbons à l’ancien cinéma

    Je me souviens du papier carbone qu’on glissait sous la feuille pour gagner du temps.

    Je me souviens des bonbons car en sac rouge qui me servaient de rouge à lèvres.

    Je me souviens du tee-shirt blanc que portait la génération Mitterrand.

    Je me souviens du savon jaune avec son porte savon dans les toilettes de l’école.

    Je me souviens du bonnet rouge du Commandant Cousteau et les mystères des grands fonds : ça me mettait mal à l’aise de savoir qu’il y a des monstres marins …

    Je me souviens que certains souvenirs font encore de la peine aujourd'hui.

    Je me souviens de n’avoir pas compris certaines choses.

     

    J’espère que les choses seront plus simples désormais

    J’espère que le temps n’endommagera pas notre spontanéité

    J’espère espérer d’espérer

    J’espère espérer d’espérer encore

    J’espère espérer d’espérer encore et encore

    Ce n’est que le début d’accord d’accord

     

    Liéko Reynaud

     

     

    passe-temps futur
    Futur présent
    présent passé
    passé futur
    futur simple
    simple passé
    passé présent
    présent simplement
    texte imparfait

    Jérôme

     


  • Commentaires

    1
    sylvie
    Vendredi 23 Octobre 2015 à 11:46

    ouahou texte tout juste parfait!

     

     

     

     

     

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