• e-atelier mars 2016

    Thème libre !

    C’EST PAS MOI - HAN HAN - C'EST MURPHY

    Depuis quelques temps, je subis ce qu’on appelle la loi de Murphy. Et je ne parle pas du gorille débile de mon enfance qui faisait han han quand on lui compressait les flancs. Le Murphy qui me pourrit la vie, c’est celui qui a démontré que les emmerdes attiraient les emmerdes. Scientifiquement parlant. Pas au comptoir du bar du coin. On l’appelle aussi Loi de l’Emmerdement Maximum, ce qui veut dire que tout ce qui peut mal tourner, tournera forcément mal.

    Le mec n’avait pas un gros gros moral. Alors il s’est dit qu’il allait casser le mien aussi.

    Faut dire que je suis une cible facile parce qu’il en faut peu pour me déprimer. Et qu’en plus pour aggraver mon cas, je ne gère pas grand-chose et je remets tout à demain. Bah ouais je délègue facilement, surtout les trucs chiants, et comme demain est un fainéant, en général les problèmes finissent toujours par me revenir dans la tronche !

    La loi de Murphy s’est abattue sur moi comme un chasseur sur une galinette cendrée.

    Ça a commencé par la disparition mystérieuse et subite de mon autoradio. Je savais bien que ma voiture n’était pas un endroit sûr (il a suffi qu’on lui plie un peu la portière pour qu’elle se laisse ouvrir), ce que j’ignorais, c’était que ma rue n’était pas sûre non plus. C’est pour ça que je laissais le poste, la façade, et la clé USB. Ainsi que mes lunettes de soleil d’aviateur dans la boîte à gants. Coup de bol, Murphy m’avait envoyé des voleurs débutants. Ou des ratés. En tout cas des voleurs qui se font chier à plier de la tôle mais n’ouvrent pas la boîte à gants et passent à côté de 300 euros de bonus !

    Murphy s’est vexé.

    Quelques jours plus tard, ma voiture m'a fait le coup de la panne. Pour la première fois en sept ans de vie commune ! Nous qui avions passé le cap des trois ans sans encombres… Mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle devait m’emmener au premier entretien d’embauche que j’avais décroché depuis des mois ! Elle aurait pu attendre qu’on aille au foot, ou au McDo. Elle aurait tout aussi bien pu attendre le retour de ce rendez-vous. Mais non, cette fois Murphy réussissait son coup. Du travail de pro de l’emmerdement maximum. La bonne galère au pire moment. J’étais content.

    Pourtant, Murphy n’en avait pas fini. 

    Un beau matin, par un beau rond point, un moche gendarme pointa son doigt sur moi. Défaut de contrôle technique depuis plus d’un an. Merci demain ! Beau boulot, vraiment. J’eus beau expliquer à cet agent que je n’avais pas d’argent, que ma voiture et moi vivions d’amour et de sans plomb 95, rien n’y fit. 90 euros et une immobilisation plus tard, je me retrouvais au bord de la route, appelant une dépanneuse devant le gendarme que j’aurais bien fait crier han han en lui compressant les flans ! Évidemment ma fidèle compagne échoua aux tests. Freins, pot d’échappement, rétroviseur, clignotant. Murphy le scientifique n’était vraiment pas un type marrant.

    Au moins, maintenant niveau voiture, je suis tranquille… enfin pendant deux mois, le délai légal imparti pour effectuer les réparations et la contre visite. Pendant ce temps je ne suis pas verbalisable.

    Cool, deux mois ça fait beaucoup de demain !

    TiF

     

     

    Fleurs de bitume Journal de mes trajets

    Dimanche 24 Octobre :

    Retour sombre et mouillé
    Dans l'Espace silencieux
    Passagers endormis, bercés
    Par les kilomètres pluvieux.
    Au volant, rêves d'arrivée
    de repos et de draps soyeux
     

    Lundi 25 Octobre :

    Regarder le jour se lever, le ciel bleu nuit passant progressivement au bleu azur, parsemé de filaments de nuages d’un rose improbable qui dérivent vers un jaune lumineux éclairés par l’astre du jour qui s élève doucement. Que c est beau ! La silhouette de la Sainte-Victoire au loin complète ce tableau... dommage que pendant tout ce temps je sois derrière des centaines de voitures attendant comme moi de pouvoir parcourir les kilomètres qui nous séparent de la prison qui nous gardera loin du soleil pour la journée 

    Mardi 26 Octobre : Pas de Sainte-Victoire aujourd’hui, bien cachée sous sa couette grise. Et nous pauvres anonymes du macadam, regards collés au ballet des essuies glaces essuyant les larmes versées sur la mort de l'été.

    Mercredi 27 Octobre :

    Griserie de la vitesse

    Les yeux sommeils

    Tête légère au soleil

    Espérant déjà l’ivresse

    De la délivrance vespérale

    Regagner les bras

    Ecouter les voix

    De l’amour tribal

     

    Jeudi 28 Octobre :

    Je rêve de faire sauter ce bouchon,

    De délivrer toutes ces bulles de vie pétillantes

    De les laisser s’écouler, retrouver leur liberté,

    Dévaler avec elles dans un courant de rêves

     

    Vendredi 29 Octobre :

    Aujourd’hui, je contre-attaque, partie de bonne heure, quel bonheur : pas de bouchon, j’ai roulé, libre, sans contrainte, sans entrave.

    Mais me voilà maintenant seule sur un parking, dans une zone d’activité déserte, endormie, attendant qu’on veuille bien m’ouvrir afin que je puisse m’enfermer jusqu’à la nuit tombée.

    Mais une autre rebelle du bouchon me rejoint, et nous passons le temps en douceur et en sourire. La journée sera belle.

     

     

    Martine

     

     

    Pierre de lune

    Prière d'une

    Plume d'hiver

    Vers la dune

     

    Pierre de lune

    Plus d'hiver

    Plume d'hier

    Dans la brume.

     

    Flore

     

    Il est libre mon texte

    Il est libre mon texte
    Y en a même qui disent
    Qu'ils l'ont vu voler
     
    Sous aucun prétexte
    Je ne peux
    Vous livrer mon texte
    Un tant soit peu
    S'est évaporé dans les nuées
    Tel un p'tit moineau tout effarouché
     
    Tapi et blotti sous son circonflexe
    Que des érudits au cœur de silex
    Ont mis à l'index
     
    Tornade à multiples vortex
    Dans ce monde complexe
    Où de soi-disant savants
    sans prendre de gants
    De latex
    Suppriment le circonflexe
     
    Par pur réflexe
    Munie d'un kleenex
    Je vous offre mon texte 
     
    Il est libre mon texte
    Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler 

    sous son circonflexe

    Sylvie 

     

    Au fond du jardin

     

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du premier jardin,

    J’ai connu,

    J’ai connu

    Mon premier chagrin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du deuxième jardin,

    J’ai couru,

    J’ai couru

    Vers mon destin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    Du troisième jardin,

    J’ai survécu,

    J’ai survécu

    A ton regard malin.

    Tout au fond,

    Tout au fond

    De nos chers jardins,

    J’ai voulu,

    J’ai voulu

    Un baiser sans fin…

     

    niqol

     

    Abel  et les Mots inconnus

     

    Comme tu es à

    L’origine de notre mes-

    Aventure du Mois de Mars

    Va falloir que tu lises nos Escarboucles

    Imagées dessinées en tournant toute ta tête !

    Et oui, la liberté

    Reste à l’Auteur !

    C’est pour CLAVIER

    Retournons à nos Mérinos

    Alors que ta tête se demande où se trouve Amalthée,

    Y aura-t-il des œufs en chocolat pour les Calendes

    On les dit cachés au jardin

    Nous aurait-on menti ?

    C’était pour CRAYON

    Suffit les Billevesées

    Tu vas imaginer

    Yaya Banana posant de petits canards en Roudoudou

    Loin derrière les Halliers

    Or, il suffit d’ouvrir le Frigorigène

    Ce pour STYLO

    Rarement dans un placard

    Apparemment, ça se délite le cacao

    Il faut le tenir au frais

    Et surtout, le protéger des invasions de fourmis du Kilimandjaro, c’est

    Fait pour CRAIE

    En tournant et retournant la maison des Ammonites

    Une seule fois, et dans le sens des aiguilles d’une montre

    Tu soulèveras de la poussière

    Regarde la tronche de ta mère

    Elle semble ravie de mon initiative

    Pile Poil pour FEUTRE

    Il ne suffira pas d’un dictionnaire

    Nonobstant la religion de tes parents

    C’est aussi à toi

    Et à tes interrogations, d’y trouver les réponses

    Au-dessous du Sycomore

    Un Campyloptère fredonne

    Suit alors le PINCEAU

    Tu chercheras les mots que tu ne connais pas

    You will find the right word

    La Ritournelle est simple 

    Et voili, et voila, et tout ce

    Tralala pour STYLET !

     

     

    P.S : A vos dicos les enfumeurs de Mars !!!

     

    Logette


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